Un auteur qu’on suit
China Miéville, pour ceux qui ne le connaissent pas (il y en a encore) est l’auteur du cycle de Bas-Lag, inauguré par Perdido station qui l’a fait connaître du public des amateurs, et a remporté le Prix Hugo en 2010 avec The City & the City. Avec Kraken, il a démontré qu’il savait croiser les genres avec succès, sous la double influence de Michaël Moorcock et d’H.P. Lovecraft. Dans Merfer, il s’essaie, avec plus ou moins de réussite, à la fantasy pour jeunes adultes (ou jeunesse ? Mystère). Pour quel résultat ?
Un monde baroque
Le Mèdes parcourt le monde grâce un gigantesque réseau de rails surnommé la Merfer. Ils doivent faire à des monstres qui enfestent la Terre et traquent les voyageurs. Le Mèdes recherche justement Jackie la Nargue, la plus grande des taupes qui a privé la capitaine Picbaie d’un bras. À bord du Mèdes, on trouve le jeune Sham, un orphelin embarqué pour devenir assistant du médecin de bord. C’est à travers ses yeux que l’on découvre le monde de la chasse, les villes abordées et les épaves de la Merfer, comme ce train déraillé cachant un mystère qui va lancer Sham dans une quête qui va le mener littéralement au bord du monde.
Un voyage initiatique
Merfer est beaucoup de choses : un roman initiatique, une description baroque d’un monde jonché des restes de notre civilisation, le portrait d’adolescents en quête d’eux-mêmes, sans compter le grand nombre de références littéraires (parmi lesquelles Moby Dick). Au final voici donc un roman intéressant qui ravira adolescents et adultes.