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Nuit tatouée

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 12/10/2011  -  jeunesse
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Nuit tatouée

« Se pliant docilement aux mots et à ma volonté »…
 
Capturée par des Chimères, Najma, une Gypsie, est marquée de tatouages dans lesquels elle puise pour donner forme à ses histoires. Bien qu’elle craigne qu’on ne découvre qu’elle n’est qu’un leurre, la vraie fille du Scorpion étant en fuite, elle finit par céder à son don de conteuse. Elle commence à raconter l’histoire de Cléo à une enfant-chat et autour, le paysage se dérobe peu à peu pour laisser place à cette maraudeuse orpheline appartenant au clan du Passage.
 
Celle-ci cherche à venger ses parents, abattus par Ashes. Mais sa haine s’estompe lorsqu’elle découvre qu’un tatouage identique au sien parcourt le poignet d’une Ashes qu’elle s’apprêtait à tuer. Prise alors de terribles cauchemars, elle finit par douter d’elle et de son clan, et se lance à la recherche de cette mystérieuse chimère. Elle devra pour cela affronter la rancœur et la jalousie de Tybalt ainsi que, secrètement, son attrait pour Axel, un Ashes.  
 
« La réalité reprend ses droits »…
 
Commençons par ce qui frappe à première vue : la couverture du livre, magnifique et qui traduit bien la sombre atmosphère du roman. L’auteure, notamment, chez qui on retrouve un univers et un style particuliers (Princesse des os, Noire Lagune).
 
Sauf que je n’ai pas trouvé Nuit Tatouée très à mon goût. On entre assez brutalement dans l’histoire, le prologue étant précédé d’un grand épisode passé sous silence. Je trouve assez rébarbatif le fait de nous jeter directement dans le bouillon. Du coup, certaines informations se mélangent.
 
L’héroïne n’est pas très attachante. On suit le roman à travers ses yeux, certes, mais je la trouve assez plate. Elle est obnubilée par son passé, par son tatouage, elle laisse donc le reste de côté. Ce thème de recherche du passé, de vérité cachée est souvent repris. Et comme les héros s’enferrent là-dedans, on s’éloigne d’eux (ça ne nous apporte généralement pas grand-chose).  
Justement, j’ai eu du mal à cerner le tracé du roman. Les flous n’ont pas été levés, et au fond, pourquoi nous raconter l’histoire de Cléo ? Des deux côtés, que ce soit chez Najma ou chez la maraudeuse, on progresse mais c’est tout. Cléo a découverts quelques secrets la concernant, ce qui revêt une grande importance à ses yeux, mais pas aux nôtres. Personnellement, je n’ai pas ressenti grand-chose. 

Ensuite, il y a des scènes assez violentes : je parle des combats, mais également du couple Tybalt/Cléo, Tybalt étant colérique, agressif et brutal. Ce n’est pas un problème, cela démontre un certain réalisme, un franc-parler de l’auteur. Mais cela ne plaira peut-être pas à tout le monde.
 
L’idée des interludes est intéressante ; on en oublierait presque l’existence de Najma et il est « amusant » de faire une pause, de savoir que ce qui arrive à Najma a des répercussions sur la linéarité de l’histoire de Cléo.
 
Le style est un des points forts du roman. L’écriture est riche (j’ai découvert de nouveaux adjectifs),  les phrases sont saccadées et courtes, ce qui traduit parfaitement la rapidité des actions et le chaos des combats. C’est  beaucoup mieux écrit que les nombreux livres à succès pour adolescentes que l’on trouve à foison sur le marché.
 
Dans l’ensemble, ce n’est pas un roman qui m’a beaucoup plu, mais c’est un roman de qualité, qui peut  certainement convenir à d’autres lecteurs ou lectrices.
 
 

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