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Ptah Hotep

Sébastien Hayez (Illustrateur de couverture), Charles Duits ( Auteur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/04/2009  -  livre
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Ptah Hotep

Charles Duits (1925-1991) est né à Paris d’un père hollandais et d’une mère américaine. Sa rencontre avec André Breton à New York est décisive dans sa venue à l’écriture. Poète et essayiste à la manière des surréalistes, il viendra à l’écriture romanesque au travers de la découverte des textes sacrés, de la mystique orientale et de certaines expériences psychédéliques.

Un monde évanescent

Le Prince Ptah Hotep partage sa vie entre les études, la recherche spirituelle et la compagnie de courtisanes. Il se rend au chevet de son père malade et à sa mort continue à mener une vie détachée des contraintes matérielles. Mais un coup d’Etat va l’obliger à faire l’apprentissage d’une autre vie : il va connaître la misère et l’exil. Ce n’est que le début d’une grande épopée qui le conduira à se venger et à libérer le monde.

Un roman étrange et… difficile

Un roman illisible : c’est la première chose qui ressort quand on lit ce roman. On se trouve devant des phrases longues, boursouflées, de longs discours s’extasiant sur le décor et des événements qui n’avancent pas. Les amateurs de prose nerveuse et efficace peuvent passer leur chemin, l’écriture un peu désuète et hors du temps de Charles Duits risque fort de les rebuter.

Paradoxalement, c’est sans doute ce qui va attirer le lecteur avide d’expériences nouvelles et dépaysantes, lassé de la fantasy habituelle et de ses armées d’elfes et de dragons. Certes, la multiplication des adjectifs et des phrases à rallonge alourdissent la lecture et rendent les propos la plupart du temps incompréhensibles, pour peu que l’on parvienne au bout de la phrase. Mais force est de constater que ce type de phrasé parvient à être envoûtant, et contribue à donner une atmosphère onirique au récit.

Certains passages donnent ainsi envie de poursuivre la lecture, et l’on se prend à regretter qu’ils ne soient pas plus nombreux. Les quelques fulgurances et jolis passages sont noyés dans un verbiage assez vain, dans le sens où des images de toute beauté perdent leur force évocatrice par un trop plein de mots.

Ptah Hotep est tout à fait le type de romans qui ne laisse pas indifférent. Il ne manque pas de qualités, mais c’est le genre d’ouvrage qui demande du temps et beaucoup de patience pour être appréhendé. Les lecteurs qui parviendront à passer l’écueil de l’écriture de l’auteur apprécieront sans doute, mais c’est un roman qui demande beaucoup d’efforts, et qui restera inaccessible à un certain nombre, dont votre humble serviteur…

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