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Soeur des Cygnes

Benjamin Carré (Illustrateur de couverture), Juliet Marillier ( Auteur), Hélène Bury (Traducteur)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 01/09/2009  -  livre
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Soeur des Cygnes

Née en 1948 en Nouvelle-Zélande, Juliet Marillier a des origines écossaises et irlandaises.
Diplômée de musique, elle a enseigné cette matière au lycée et à l'université, en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Elle a chanté pour l'opéra et dirigé des choeurs avant de rejoindre la fonction publique au sein de laquelle elle a exercé plusieurs métiers. Elle s'est lancée dans l'écriture à plein temps en 2003.

Sorcha, l'écorchée vive

Septième enfant d'un septième fils, Sorcha, seule fille de sa fratrie, grandit sans sa mère, morte en la mettant au  monde. L'orpheline est protégée et élevée par ses frères. Six garçons fort différents mais tous unis par des liens forts et par la dernière volonté de leur mère : qu'ils restent fidèles à eux-mêmes et à leurs frères et soeur.
Le père Brien pourvoit à sa manière à l'instruction des enfants. Sorcha apprend à ses côtés les rudiments de la science botanique et des soins. Elle est douée et finit par dépasser son maître.
Mais il lui faudra se surpasser quand lui est confié un jeune prisonnier qu'un de ses frères, Finbar, a fait évader des geôles de leur père. Contes, patience et persévérance contribuent à panser les plaies de Simon, dont les pires sont encore celles qui suintent encore dans son psychisme.
Pendant qu'elle soigne Simon caché chez le père Brien, une apparition vient à elle, la nomme fille de la forêt l'appelle Sorcha la guérisseuse et lui prédit un long voyage qui ne lui laissera pas le temps de pleurer.
Leur père en précipite la prochaine étape en décidant de se remarier et en élisant comme promise une femme mystérieuse, Lady Oonagh qui, rapidement, commence à manipuler les esprits de la cour et essaie de faire voler en éclats les liens qui unissent Sorcha et ses frères. Echouant dans ce dessein, elle leur jette une terrible malédiction. Que seule Sorcha à force de silence et de souffrance peut briser...

Tendresse et poésie soulignent la cruauté du conte

Les premières pages sont parcourues d'une impression d'harmonie entre Sorcha et ses frères, et cette tribu et la nature. Paysages et parcours des personnages se déploient en douceur, sans manichéisme ou niaiserie.
Mais vite les tensions apparaissent, les aspirations de ses fils ne rencontrent pas toujours l'assentiment de ce guerrier de Père qui supporte mal d'avoir parmi ses héritiers un pacifiste.
Sorcha découvre elle aussi l'atroce réalité de la guerre et du devoir qu'ont les combattants de livrer bataille face aux menaces incessantes venues des côtes.
Comme dans nombre de contes, c'est toutefois la figure de la marâtre qui fait basculer l'existence de Sorcha dans les ténèbres. La privant de la présence de ses frères, de la parole et de tout confort. La réduisant à une fileuse de fleurs d'étoile.
Après avoir traversé les pires humiliations, Sorcha voit son destin lié à ceux de l'autre camp, les ennemis de son père mais qui reconnaissent le cadeau que le jeune Simon a donné à Sorcha.
Traversé par une luminosité mystico-celtique, cette réaproppriation du conte des Six Frères Cygne nous entraîne dans des plaines de désolation et de quelques minces sous-bois de consolation sur les traces d'une soeur martyre aussi aimnte que déterminée.
Ce parcours singulier dans un background historique est raconté avec une plume précise et raffinée, et des motifs merveilleux qui semblent avoir été brodés par une habile dentellière exécutant patiemment une véritable dentelle du Cygne...Comme la collection qui accueille ce délicat premier tome du preemier volume de la trilogie tissée par Juliet Marillier. L'impatience est grande de continuer à en déchiffrer la trame...

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