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Spawn : Dark Ages - Volume 1

Todd McFarlane ( Auteur), Brian Holguin (Scénariste), Liam McCormack-Sharp (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 20/09/2017  -  bd
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Spawn : Dark Ages - Volume 1

Spawn… un héros sombre et tourmenté imaginé par Todd McFarlane en 1992 pour Image Comics. Le « Hellspawn », un homme ressuscité par les forces démoniaques pour les servir sur Terre, s’évertue en fait à se libérer de ses maîtres tout en se lamentant sur sa situation. Son créateur l’a placé dans un monde proche du nôtre, tout en laissant sous-entendre que bien d’autres avatars de Spawn ont existé dans les temps passés.

Brian Holguin, scénariste de bandes dessinées, a pris l’idée au pied de la lettre. Utilisant les concepts et la symbolique du Spawn originel, il a créé et développé une autre incarnation du héros, arrivé celui-ci en plein Moyen-âge, époque noire et emplie de superstitions. Appuyé par plusieurs dessinateurs (Liam McCormack-Sharp et Angel Medina pour ce premier tome), il a cherché à compléter la légende de Spawn.

Une âme sombre dans une époque sans merci

Lord Covenant est mort aux Croisades. Il suivait Dieu en tant que soldat, il est destiné à obéir aux Enfers après avoir été réveillé et asservi par le Diable. Dans les campagnes de France et d’Angleterre, son destin est d'être un instrument au service des puissances des Cieux et du Mal, pion ballotté entre son désir de rédemption et la fatalité maléfique de sa vie.

La mort le suit de près, le frôle, le presse tandis qu’il essaie autant qu’il lui est possible de trouver une bonne raison à sa présence sur cette Terre. Rencontrant parfois de simples paysans, des sorciers, démons, saintes ou soldats sans humanité, il parcourt le monde, laissant dans son sillage une trace de son passage sous forme de sang versé – pas toujours par lui-même.

Une compilation de luxe

Disons-le : ce volume est un très bel objet. 384 pages en couleurs, dans une reliure solide et une couverture épaisse en font un livre de poids. Les quatorze chapitres et plusieurs galeries de dessin forment un tout appréciable.

Un dessin noir

Clairement, les cases de ce nouvel avatar de Spawn reprennent les codes des précédentes. Des pages aux couleurs très sombres, formes torturées ou à peine esquissées, têtes décapitées dégoulinant de sang frais ou paysages somptueux, mais morbides, l’ambiance est parfaite et le contrat des dessinateurs rempli.

Même si, parfois, les détails peuvent paraître brouillons et exagérés, il se dégage de l’ensemble le parfum de désespoir et de fatalité qui est la marque du Hellspawn.

Des scénarios efficaces

Holguin ne s’embarrasse ni de la réalité historique ni d’une quelconque volonté de prosélytisme. Dieu, le Diable et d’autres divinités sont certes présents derrière le rideau, mais ce sont les hommes qui agissent, luttent, souffrent et meurent. Le regard du lecteur est en prise directe avec l’horreur et l’impuissance des acteurs.

Simples, sans fioritures, les aventures que vit le héros au cours de ce gros volume sont particulièrement bien vues et ne peuvent en rien être reniées par McFarlane. Les amateurs du genre ne pourront qu’être séduits par ces nouvelles aventures.

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