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Structura Maxima

Olivier Paquet ( Auteur), Raphaël Defossez (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 25/06/2015  -  livre
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Structura Maxima

Jeune prodige ?
 
Déjà publié en 2003 et aujourd’hui réédité par L’Atalante, Structura Maxima est le premier roman d’Olivier Paquet, auteur de la trilogie du Melkine qui a remporté un certain succès auprès des fans de space opera (dont je suis), genre plutôt mal représenté dans la science-fiction française. Olivier Paquet est également docteur en sciences politiques, auteur d’articles et de contributions sur la démocratie tchèque et on voit qu’avec Structura Maxima, il a utilisé largement cette autre facette de sa personnalité. À bon escient ? C’est ce qu’on va essayer de voir.
 
Je rêvais d’un autre monde…
 
Jehan Megare a grandi au sein de la Structure : il s’agit d’un univers fermé et gigantesque divisé entre la vapeur – communauté qui produit l’énergie – et les poutres qui veillent à la sauvegarde de l’ensemble du dôme protégeant la communauté du monde extérieur. Reste que « vapeuriers » et « poutrelliers » sont au bord de la guerre. Le père de Jehan, Victor, grand maître de la vapeur, défiguré lors d’un accident, s’efforce d’éviter que les deux communautés ne s’affrontent. Il ne peut empêcher  son fils Jehan de rejoindre la poutrelle, au grand désespoir de Sofia et de Luigi, ses amis d’enfance. Luigi est le fils du rival de Victor Megare, Scalfone, qui fait tout pour provoquer la guerre avec les poutrelliers. Et personne ne se doute qu’à l’extérieur de la structure, des ennemis veillent…
 
Un grand flop
 
Structura Maxima est un roman bourré d’ambitions. On repère très bien la référence à Metropolis de Fritz Lang sans parler du manifeste futuriste… Pour autant, l’intrigue déçoit : si le conflit entre la vapeur et la poutrelle peut secouer, le lecteur lambda souffre des longueurs d’une intrigue qui brasse beaucoup de philosophie pour pas grand-chose… au fond, que veut démontrer Olivier Paquet ? L’inutilité des conflits de castes ? La nécessité pour une civilisation de retrouver son unité ? La beauté de l’amour entre personnes issues de castes opposées ? Ici, le problème est que tout tombe à plat. Olivier Paquet (contrairement à la trilogie du Melkine) a du mal à décrire des dilemmes « cornéliens » qui paraissent bien ternes... Et le lecteur, indifférent, en vient à souhaiter l’intervention providentielle d’un météorite qui détruirait la structure avant la page 250… On ne redira jamais à quel point Olivier Paquet a depuis progressé.

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