Difficile d’écrire une notule biographique sur Terry Pratchett sans avoir un drôle d’arrière-goût dans la bouche et la désagréable impression de rédiger en fait une nécrologie. Car le géant de la fantasy humoristique, connu notamment pour sa série des Annales du Disque-Monde, a annoncé à la fin de l’année 2007 être atteint d’une forme très rare de la maladie d’Alzheimer. Il a toutefois tenu à rassurer son public en ajoutant qu’il n’était pas encore mort et qu’il restait encore « du temps pour au moins quelques livres ». Après Les Ch’tits hommes libres, Un chapeau de ciel est le deuxième volet des aventures de Tiphaine Patraque, une série pour adolescents qui prend place dans l’univers burlesque des Annales du Disque-Monde.
Chapeau, l’artiste !
Après avoir vaincu la Reine des fées à l’aide d’une poêle à frire, Tiphaine Patraque, apprentie-sorcière de onze ans, est retournée à sa vie normale. Mais c’est sans compter que sur le Disque-Monde, votre vie est rarement normale très longtemps. Aussi, à peine s’est-elle installée pour faire son apprentissage chez l’étrange Mademoiselle Niveau qu’elle est attaquée par un rucheur : une sinistre créature, dépourvue de sentiments, qui s’installe en vous, prend possession de votre esprit et vous transforme lentement, jusqu’à la mort. Il faudra, pour se sortir de cette affaire, au moins toute la ruse de la fillette, l’aide des Nac mac Feegle, petits bonshommes alcooliques et bagarreurs, et peut-être aussi l’intervention de la célèbre Mémé Ciredutemps.
Le ciel peut attendre…
Ce qui est appréciable avec un Pratchett, c’est qu’on peut toujours attendre un minimum de qualité. Même dans un de ses moins bons romans, même si on ne connaît pas son univers sur le bout des doigts, on passe un agréable moment, on sourit souvent, on éclate même de rire de temps à autre. Un chapeau de ciel ne fait pas exception à la règle, et même si l’auteur insiste parfois un peu trop lourdement sur certains traits d’esprit, l’ensemble fonctionne plutôt bien et la formule est toujours efficace. Seul bémol, propre à cette série, le patois des Nac mac Feegle, truffé de fautes d’orthographe et de déformations pour simuler un accent, demande un véritable déchiffrage. De simplement désagréable, le procédé devient vite franchement pénible, tout cela pour un intérêt humoristique finalement pas évident.
Malgré cette garantie de qualité minimum, Un chapeau de ciel n’est certainement pas un grand cru. L’histoire manque de rythme, les personnages d’épaisseur, et on se demande souvent où l’auteur veut en venir. L’intrigue du rucheur occupe finalement le tiers central du roman, le reste étant constitué de considérations moins intéressantes. Seul le personnage de Mémé Ciredutemps, que ceux qui suivent l’auteur connaissent déjà bien, relève un peu le niveau du dernier tiers. Mais pour dire les choses franchement, on s’ennuie un peu, on décroche, et on en vient surtout à attendre les bons mots de l’auteur, lesquels se font de plus en plus rares tandis que l’histoire avance.
Heureusement, grâce au talent du monsieur, un Pratchett moyen reste tout de même un bon roman. On le conseillera toutefois plutôt aux inconditionnels du Disque-Monde et à ceux qui avaient apprécié le premier volume des aventures de Tiphaine, plutôt qu’aux adolescents auxquels l’éditeur semble le destiner.
Chapeau, l’artiste !
Après avoir vaincu la Reine des fées à l’aide d’une poêle à frire, Tiphaine Patraque, apprentie-sorcière de onze ans, est retournée à sa vie normale. Mais c’est sans compter que sur le Disque-Monde, votre vie est rarement normale très longtemps. Aussi, à peine s’est-elle installée pour faire son apprentissage chez l’étrange Mademoiselle Niveau qu’elle est attaquée par un rucheur : une sinistre créature, dépourvue de sentiments, qui s’installe en vous, prend possession de votre esprit et vous transforme lentement, jusqu’à la mort. Il faudra, pour se sortir de cette affaire, au moins toute la ruse de la fillette, l’aide des Nac mac Feegle, petits bonshommes alcooliques et bagarreurs, et peut-être aussi l’intervention de la célèbre Mémé Ciredutemps.
Le ciel peut attendre…
Ce qui est appréciable avec un Pratchett, c’est qu’on peut toujours attendre un minimum de qualité. Même dans un de ses moins bons romans, même si on ne connaît pas son univers sur le bout des doigts, on passe un agréable moment, on sourit souvent, on éclate même de rire de temps à autre. Un chapeau de ciel ne fait pas exception à la règle, et même si l’auteur insiste parfois un peu trop lourdement sur certains traits d’esprit, l’ensemble fonctionne plutôt bien et la formule est toujours efficace. Seul bémol, propre à cette série, le patois des Nac mac Feegle, truffé de fautes d’orthographe et de déformations pour simuler un accent, demande un véritable déchiffrage. De simplement désagréable, le procédé devient vite franchement pénible, tout cela pour un intérêt humoristique finalement pas évident.
Malgré cette garantie de qualité minimum, Un chapeau de ciel n’est certainement pas un grand cru. L’histoire manque de rythme, les personnages d’épaisseur, et on se demande souvent où l’auteur veut en venir. L’intrigue du rucheur occupe finalement le tiers central du roman, le reste étant constitué de considérations moins intéressantes. Seul le personnage de Mémé Ciredutemps, que ceux qui suivent l’auteur connaissent déjà bien, relève un peu le niveau du dernier tiers. Mais pour dire les choses franchement, on s’ennuie un peu, on décroche, et on en vient surtout à attendre les bons mots de l’auteur, lesquels se font de plus en plus rares tandis que l’histoire avance.
Heureusement, grâce au talent du monsieur, un Pratchett moyen reste tout de même un bon roman. On le conseillera toutefois plutôt aux inconditionnels du Disque-Monde et à ceux qui avaient apprécié le premier volume des aventures de Tiphaine, plutôt qu’aux adolescents auxquels l’éditeur semble le destiner.