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Washita 2

Christian Lerolle (Coloriste), Thomas Labouret (Dessinateur), Séverine Gauthier (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/2009  -  bd
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Washita 2

Le trio Gauthier / Labourot / Lerolle, à qui l'on doit déjà la série Noodle ou l'album Mon arbre, sort, quelques mois après la parution du premier tome, le second volume de Washita. Inspirée des travaux de la scénariste sur les nations amérindiennes, cette série, dont le premier tome était remarquable, nous transporte à une époque où la civilisation occidentale n'a pas encore posé le pied sur le continent américain, et développe la quête d'un Cherokee pour trouver l'origine d'une maladie qui dévaste son village.

Le voyage d'Equani

Equani a quitté le village pour partir à la recherche de Washita, la femme qu'il voit en rêve et qu'il croit en danger. Il est poursuivi par les hommes d'Asgina, jaloux d'Equani et qui, sous l'influence de sa sorcière de mère, a décidé de tuer son rival. Un chemin semé d'embuches et de rencontres, donc, parmi lesquelles celle du dieu des ours et d'un autre village soumis à la maladie.

Entre action et contemplation

Le premier tome posait le décor de cette magnifique série : un village Cherokee mis à mal par une épidémie qui touche aussi bien les hommes que les animaux ; un héros guerrier en proie à des visions qui le mènent à une quête spirituelle ; une intrigue plus traditionnelle avec la rivalité entre Equani et Asgina. Ce dernier élément de l'histoire semblait assez artificiel dans le tome 1. Dans le tome 2, si l'on fait abstraction de son origine, cette rivalité a toute sa place, et permet même de dynamiser le récit avec des scènes d'action bien maîtrisées.

Ces scènes contrastent avec un ton général plus contemplatif. L'intrigue globale évolue assez peu, et le voyage d'Equani est l'occasion de montrer des paysages sublimes, qui doivent tout à la qualité des dessins de Labourot et aux couleurs de Lerolle. Plans larges, dominantes blanches, variation des ambiances : ce tome 2 offre de magnifiques planches. On retiendra particulièrement la rencontre d'Equani avec les ours. Par ailleurs, la recherche graphique sur les décors, les objets, les costumes, montre que les auteurs accordent toujours autant d'importance à la crédibilité de l'environnement qu'ils mettent en scène. De même, la barrière des langues entre Equani et les autres indiens n'est pas évitée mais bien rendue à l'aide d'un procédé original et bien trouvé.

Si ce tome est moins fourni au niveau intrigue, il garde tout son intérêt dans la qualité graphique de l'ouvrage. D'ailleurs, ce ralentissement de l'histoire n'est qu'une impression : la fin est très réussie, le suspens est bien géré et de nouveaux éléments sont dévoilés pour nous tenir en haleine avant le prochain tome. Que l'on attend avec impatience, donc.
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