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Washita 4

Christian Lerolle (Coloriste), Thomas Labouret (Dessinateur), Séverine Gauthier (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/10/2010  -  bd
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Washita 4

C'est avec un plaisir non feint que l'on ouvre ce quatrième tome des aventures d'Equani, indien cherokee ayant quitté son village avec deux objectifs : retrouver Washita, la femme qui hante ses rêves, et trouver un remède contre la maladie qui décime les êtres vivants du pays – humains, animaux et végétaux. Avec Washita, Gauthier, Labourot et Lerolle, trio d'auteurs ayant désormais un certain nombre d'albums à leur actif (outre Washita, on citera Garance et Mon arbre, par exemple), construisent une véritable légende autour des mythes indiens.

Equani reprend sa quête

Dans le tome 3, Equani retrouvait enfin Washita. S'ouvrait alors une période de bonheur, avec le mariage des deux amants et la guérison de Cheeluh, grâce au remède concocté par le père de Washita. Mais ce dernier cache un lourd secret. Car son remède n'est pas aussi bénéfique qu'il le semble, et pour en masquer les effets néfastes aux yeux de ses compagnons, le chef du village y mêle une drogue pour endormir les esprits.

Equani, victime de ce demi-sommeil, en a oublié sa mission première : découvrir l'origine de la maladie noire. Les esprits de la forêts, furieux de voir leur confiance trahie, décident de se réunir pour préparer la guerre contre les humains, qu'ils accusent d'avoir se laissé développer la maladie.

Enfin réveillé, Equani quitte Washita pour tenter d'arrêter le conflit. Mais c'est sans compter sur le retour d'Asgina, le rival d'Equani, qui a retrouvé sa trace et pourrait bien lui mettre des bâtons dans les roues.

Des réponses avant l'affrontement final

Ce quatrième tome apporte enfin un certain nombre de réponses aux questions posées tout au long des tomes précédents. On apprendra ainsi l'origine de la maladie, ainsi que l'histoire de Washita. Encore une fois, les auteurs adaptent avec réussite leur narration – découpage des cases, colorisation, rythme – pour conter des histoires dans l'histoire. Ils font le lien avec des éléments mis en place dans les trois premiers opus et rappellent des légendes (celle d'Uktena par exemple) qui sont amenées à jouer un véritable rôle dans le dénouement de cette série. L'intrigue est donc un peu plus fournie que dans l'album précédent, sans perdre son intensité émotionnelle. Le retour d'Asgina, dont le rôle avait semblé artificiel au début, s'intègre finalement bien au scénario et ajoute du suspense au très bon cliffhanger final.

Pour le reste, on renverra aux chroniques des albums précédents (tomes 1, 2 et 3), car les qualités scénaristiques et  graphiques de la série ne se démentent pas ici. Le cinquième et dernier tome s'annonce ainsi sous les meilleurs auspices, et pourrait faire de Washita l'une des séries les plus réussies de la BD française.
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