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Wika et la fureur d'Obéron

Thomas Day (Scénariste), Olivier Ledroit (Dessinateur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 21/05/2014  -  bd
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Wika et la fureur d'Obéron

Thomas Day est un auteur qu’on ne présente plus : excellent novelliste - son dernier recueil en date, Sept secondes pour devenir un aigle (Le Bélial), a été récompensé par le Grand Prix de l’Imaginaire 2014 - on lui doit également plusieurs romans, notamment le Trône d’ébène, La voie du sabre, ou plus récemment Du sel sous les paupières. Il accompagne cette fois au scénario Olivier Ledroit, que les amateurs de bande dessinée connaissent bien, à travers des séries comme les Chroniques de la lune noire, Sha ou encore Xoco, inspiré des univers de Lovecraft.

Un conte de fée…

Le prince Obéron n’a pas supporté le mariage de la fée Titania avec le Duc Claymore Grimm… il prend d’assaut leur château, et massacre tous leurs habitants, à l’exception de la fille de Titania qui est confiée à un couple de fermiers chez qui elle grandira à l’abri de tous, après avoir eu les ailes sectionnées pour dissimuler sa nature…

Treize ans plus tard, Wika se rend dans la capitale contrôlée par Obéron. Elle y rencontre le jeune Bran, voleur talentueux qui lui sert de guide. Mais petit à petit, la nature de fée de la jeune fille se réveille, ce qui ne manque pas de lui attirer des ennuis…

...sombre et violent

Les deux auteurs nous offrent avec Wika une fresque grandiose sur fond de complots, trahisons et vengeance, à l’image du meilleur des tragédies shakespearienne. Contrairement aux séries habituelles, où le premier volet prend le temps de poser le décor, on entre ici directement dans le vif du sujet, avec des scènes de bataille très rudes… si la série commence par un « il était une fois », c’est le côté sombre et cruel des contes qui nous est présenté, à l’inverse de ce que propose souvent Disney, entre autres. Ce premier tome ne fait pas dans la dentelle, les morts se succèdent dès le début du récit, et le destin n’est pas tendre avec les différents protagonistes, notamment l’héroïne, Wika.

L’univers mis en images par Olivier Ledroit mélange les éléments naturels liés aux fées à des éléments technologiques steampunk, ce qui confère à cette série une touche singulière, magnifiée par des dessins léchés qui fourmillent de détails : il n’est pas rare de se perdre durant de longues minutes devant le travail d’orfèvre du dessinateur. Le tout reste parfaitement lisible lors des scènes d’action, et ne nuit pas au rythme de lecture, les textes rédigés par Thomas Day permettant d’admirer les dessins sans pour autant perdre le fil de l’histoire.

Cet album dispose d’une histoire bien maîtrisée et de planches magnifiques ; une belle réussite dont on attend la suite avec impatience !
 

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