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Winged Mermaids - Tome 1

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Japonais
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 20/09/2017  -  bd
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Winged Mermaids - Tome 1

Etorouji Shiono, né en 1976, est un mangaka de la société Square Enix qui n’hésite pas à explorer différents genres. Il est surtout connu pour sa série de dark fantasy Ubel Blatt (toujours en cours de publication depuis 2004), avec laquelle il remporte le prix Seinen aux Japan Expo Awards de 2008. 

En 2014-2015 paraît en France son manga space-opera de cinq tomes, Zelphy, aux éditions Doki-Doki.

En 2015, il s’intéresse cette fois-ci aux hydravions et au récit de guerre avec sa nouvelle série Winged Mermaids, qui paraît en français aux éditions Doki-Doki.

Double pilotes

Dans le royaume d’Aizen secoué par une guerre aérienne et maritime, les jeunes Ishito et sa sœur Misuzu sont d’éminents pilotes d’avion. Ishito cumule une autre caractéristique extraordinaire : sa ressemblance physique étonnante avec le prince d'Aizen, qui lui vaut de devenir son sosie. Mais tout bascule le jour où un bombardier s’écrase sur leur base aérienne : Ishito est grièvement blessé, le prince est en terrible danger.

Alors que la princesse Nadarika décide de prendre le pouvoir, Ishito se réveille sur un navire d’entraînement où il devient l’instructeur d’un groupe de jeunes aviatrices. Lorsque sa sœur parvient à le rejoindre, il comprend à quel point la situation du royaume est critique : il doit se faire passer pour le prince afin de retarder les plans d’invasion qui menacent Aizen.

Une nouvelle série plutôt prometteuse

Nouvelle série oblige, le premier tome de Winged Mermaids fait clairement office de tome de présentation. Les différents personnages, que ce soit individuellement ou en groupe lorsque c’est justifié, ont chacun droit à leur petite présentation et à un petit développement récapitulatif sur le contexte géopolitique qui les entoure. Nous suivons surtout Ishito Suzuki, pilote d’une compagnie aérospatiale qui fait office de sosie du prince et qui croisera la route de cinq apprenties aviatrices, mais aussi la famille dirigeante d’Aizen, menée par la princesse Nadarika au panache évident, et la sœur du héros, Misuzu, capitaine de l’air d’Aizen.

Que retient-on surtout du premier tome ? Son univers à la fois foisonnant qui affiche de claires ambitions, et son intrigue relativement simpliste (parfois un peu tordue) qui s’écarte de temps en temps de sa ligne directrice. On ne reviendra pas sur les facilités scénaristiques, qui peuvent également faire le charme d’un manga doté de personnages au destin exceptionnel. Un conseil : mieux vaut lire le tome d’une traite pour ne pas être perdu par les divers développements, sans compter le nombre assez conséquent de personnages.

L’intrigue parvient quand même à piquer l’attention et pourrait suivre des développements intéressants. On louera la prédominance des personnages féminins dans la hiérarchie et dans le domaine de l’aviation, avec la présence même d’une pilote à lunettes, mais toujours des femmes en tenue suggestive et quelques choix visuels un peu douteux. A ce stade de la série, les personnages ne sont pas encore tout à fait attachants mais nul doute qu’ils le deviendront certainement. Les amateurs d’action ne seront également pas déçus : les combats aériens sont légion.

Concernant les dessins, le trait est clair, le style plutôt épuré. Les personnages ont une belle allure. L’ensemble est très lisible, pas de scènes d’action chargées visuellement par exemple. Après une scène de relooking un peu abrupte (et pas saisie tout de suite), on confondra peut-être Ishito avec un personnage féminin nouveau (vous aussi vous pensiez que les deux figures en couverture étaient des femmes ?). Mieux vaut se concentrer un minimum pour mémoriser les nombreux visages et les associer à un nom. Là où Etorouji Shiono parvient véritablement à briller, c’est avec les avions. Une chance que ce soit pile poil le sujet du manga. On louera aussi la qualité des dessins d’ensemble, particulièrement réussis.

La traduction française revient de nouveau à Jean-Benoît Silvestre, familier du style du mangaka grâce à la traduction du cycle Zelphy. Aucune surprise à ce que, dans Winged Mermaids, dialogues et explications soient clairs, et à ce que les petites touches d’humour soient bien rendues.

Le premier tome de Winged Mermaids réussit donc à exposer les principes de base de ce nouvel univers, et malgré quelques irrégularités dans le rythme, inaugure une série plutôt prometteuse qui donne envie de découvrir la suite. Reste donc maintenant à s’attacher davantage aux personnages et à entrer plus profondément dans l’intrigue, grâce à un tome 2 qui répondra parfaitement à ces attentes, n’est-ce pas ?

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