D'Andrew Holmes, le véritable nom d'A.E.Moorat, on n'a qu'assez peu d'informations. Tout juste sait-on qu'il a déjà signé plusieurs thrillers et un roman sur le groupe Joy Division. Avec Victoria, Reine et tueuse de démons, il s'offre une plongée dans le fantastique et l'histoire de son pays.

Des démons et autres zombies à la cour d'Angleterre.

Alors qu'elle va prendre les rênes de son pays, la jeune reine Victoria découvre que l'Angleterre mène une guerre secrète contre des démons, morts-vivants et succubes qui souhaitent prendre le contrôle de son pays et de la Terre entière. Pire, les forces du mal se sont infiltrées au sein de la cour sous l'apparence d'innocents aristocrates pour essayer de faire tomber la couronne. Heureusement, accompagnée d'un cercle de fidèles, Victoria a bien l'intention de poursuivre la lutte et de ne pas se laisser faire.

Méchamment drôle.

La reine d'Angleterre dépeinte en tueuse de démon... l'image parle d'elle-même ! A.E.Moorat signe un roman fantastique joyeux, iconoclaste et burlesque, n'hésitant pas à se moquer de cette reine réputée si rigide. Le contraste n'en n'est que plus drôle. Rarement l'image royale de Victoria n'aura été aussi chahutée pour notre plus grand bonheur.

On sourit franchement de la voir aux prises avec des morts-vivants tout en ayant des émois de jeune fille qui idolâtre son chien. Voilà qui ne correspond pas tout à fait à son rôle de reine. Victoria est en plus accompagnée d'une galerie de personnages se prenant tous très au sérieux et n'en n'étant que plus ridicules. On y croise des aristocrates vendus au diable, d'autres faisant des expériences avec des zombies, des génies du mal tendant leurs toiles et de preux défenseurs de l'humanité. La satire pointe sous le récit. Seul bémol, une traduction pas tout à fait à la hauteur. Pour le reste, cette grosse rigolade est à conseiller d'urgence et confirme que l'humour se marie bien avec les histoires de zombies.