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La forêt d'Iscambe

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 01/01/2007  -  livre
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La forêt d'Iscambe

Christian Charrière était un journaliste et écrivain français, mort en 2005. Il a été professeur de français en Laponie, marchand de journaux à la criée, barman à Tokyo, musicien ambulant, acteur, avant de devenir journaliste au journal Combat et chroniqueur au Figaro.
 
À partir de 1970, à la suite d'un séjour dans l'Himalaya, il s'oriente vers une recherche spirituelle, la vie intérieure et la connaissance de soi. Il délaisse progressivement la fiction et se consacre de plus en plus au symbolisme ésotérique et au décryptage des rêves. Certains de ses romans, dont La Forêt d’Iscambe, s’inspirent de cette spiritualité symbolique.
 
La Forêt d’Iscambe, c’est un foisonnement de créatures merveilleuses dans un décor de science-fiction post-apocalyptique.
 
L’histoire se déroule dans une France future, bouleversée par un cataclysme qui n’a laissé que d’anciennes traces de civilisation – autoroutes, stations-services, maisons, toutes envahies par une inquiétante végétation.
 
Les habitants sont redevenus de simples cultivateurs, sauf à Marseille où le Bureau Populaire, seul vestige de notre société, se transforme peu à peu en dictature fasciste. Les agents du Bureau vont entrer en lutte contre les paisibles campagnards de la vallée d’Émeraude et contre la philosophie « laineuse ».
 
Nous suivons alors les aventures de deux philosophes et d’un Émeraldien à la recherche d’archipels merveilleux, promesses d’un bonheur inouï. Pour cela, ils vont devoir traverser la gigantesque et mystérieuse forêt d’Iscambe, ses dangers et ses créatures grandioses.
 
Une France revisitée par la fantasy
 
C’est bien notre vieille France que nous voyons à travers les yeux des personnages : Vézelay, Fontainebleau, la Sorbonne, le jardin du Luxembourg ; et pourtant ce sont des histoires de termites géants et de marmousets qu’on nous raconte.
 
Les personnages ne connaissent plus notre univers. Ils tentent de trouver un sens à ce qu’ils voient, et se mettent à vouer un culte au dieu Esso, sur l’autoroute du soleil. C’est à la fois fascinant, triste, drôle. L’auteur se moque-t-il de la spiritualité ou l’encourage-t-il ?
 
Tout le roman baigne en effet dans une atmosphère de symboles et de spiritualité, de psychanalyse aussi. Tout est très poétique, mais hélas un peu trop caricatural. C’est la faiblesse du roman : les aventures rocambolesques sont passionnantes à suivre, mais les ficelles psychologiques sont un peu trop visibles pour que la fascination opérée par le roman soit complète.
 
Une belle galerie de personnages
 
Les personnages sont attendrissants dans ce roman : Anne, la douce jeune fille amoureuse, It’van, l’archer valeureux, Gros-Cul, le termite émotif, Évariste, l’apprenti philosophe… Tous vont se découvrir, évoluer, se réconcilier avec l’univers et y trouver leur place.
 
Et les clapattes, les êtres les plus fascinants de l’histoire : d’abord les plus inquiétantes, ensuite les plus émouvantes, ces petites créatures semi-humaines sont la plus belle réussite du roman.
 
La Forêt d’Iscambe, c’est un beau roman d’aventures et d’émotions, de réflexion sur soi aussi, à consommer sans modération !

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