Actusf : Commençons par le commencement, Galaxies est mort, vive Galaxies ! Parle nous de cette renaissance. Quelle est l'histoire de cette renaissance ?
Stéphanie Nicot : Une belle histoire qui voit l’arrivée d’un nouveau rédacteur en chef, d’une nouvelle structure, et donc d’un nouveau Galaxies… Sans Stéphanie Nicot. Je suis partie pour de nouvelles aventures littéraires. Même si j’ai tout fait, ces derniers mois, pour que mes douze ans de passion pour la SF à la tête de Galaxies soient prolongés par d’autres, je tourne une page importante dans ma longue histoire de passion pour l’imaginaire…
Actusf : Qui est le ou la repreneur(se) à la tête de la revue ?
Stéphanie Nicot : Celui qui va s’exprimer, dans les quarante-huit heures, sur Actu SF — si vous lui donnez la parole avec autant de générosité que vous l’avez fait avec moi par le passé.
Actusf : Quel est le nouveau projet ? Quelles sont ses nouveautés ?
Stéphanie Nicot : Pas le mien, mais son projet. Pas les miennes, mais ses choix. Et c’est très bien ainsi.
Actusf : Auras-tu un rôle dans la nouvelle version ?
Stéphanie Nicot : Aucun. Je ne suis pas Poutine ! ;-)
J’ai simplement proposé de réaliser un dossier pour 2009. Et c’est tout. Ah si, je suis la 1ère à souscrire 100€, coiffant notre ami Georges Pierru d’une courte tête (Bon, Georges, allez, cette fois, tu auras le n° 1 : maintenant, le numéro 2 me convient très bien ;-)
Actusf : Tu as lancé une souscription pour une nouvelle équipe de "fondateurs". Quel est l'accueil et as-tu aujourd'hui réunis les 50 donateurs pour relancer la revue ?
Stéphanie Nicot : Je n’ai lancé aucune souscription ! J’ai seulement signalé à quelques dizaines d’amis que j’allais faire partie de ceux qui souscriraient, pour aider le nouveau Galaxies à partir du bon pied, donc avec un capital de départ, et je les appelés à faire de même... Je rappelle que le n° 1 de Galaxies a été lancé en 1996 après une semblable démarche, signe du dynamisme retrouvé de la SF française. Aujourd’hui, une trentaine de réponses chaleureuses en 48 heures, sans même connaître le nom du rédacteur en chef, c’est un signe qui ne trompe pas : Galaxies, on l’aime ! Quant à ceux qui, et c’est bien légitime, attendent que le nouveau rédacteur en chef se fasse connaître, leur cœur parlera et c’est l’essentiel !
Actusf : Comment éviter les écueils des derniers mois de Galaxies ?
Stéphanie Nicot : Avoir une structure solide (il l’a), une équipe (il l’a), un rédacteur en chef dont Galaxies sera la priorité. Et c’est le cas.
Actusf : Quel est ton sentiment ? Heureuse de cette reprise ? Nostalgique des douze ans passés à bord du navire ?
Stéphanie Nicot : Il ne s’agit pas de « reprise » mais d’une sorte de passage de témoin. Je suis fière du travail accompli et heureuse de voir ce beau titre revivre bientôt au-delà des aléas de structure et d’équipe. Je ne ressens aucune nostalgie. Mais un sentiment de soulagement : il est probable que seuls ceux qui ont exercé les mêmes fonctions peuvent imaginer le travail que cela représente. Douze ans, c’était sans doute trop. Je veux désormais publier mes propres ouvrages après avoir tant publié les autres ! Tout ce temps que j’ai consacré à Galaxies (avec un bonheur total !), je vais pouvoir l’utiliser à écrire et à voyager (le Net et les ordinateurs portables nous rendent libres !).
Actusf : Quels sont tes projets désormais ?
Stéphanie Nicot : Continuer à être amoureuse ;-) Ah, tu parlais de mes projets littéraires ?
J’ai récemment déjà signé deux contrats, mais cela concerne l’autre aspect de mon activité éditoriale. Le 1er ouvrage – La différence est-elle soluble dans la République ? – sortira pour la rentrée littéraire, en août 2008, aux éditions du Cavalier Bleu.
Je vais finaliser un projet d’anthologie SF assez original que j’avais depuis un moment dans mes cartons et je vais le présenter à l’éditeur pressenti. Je travaille aussi au lancement d'une collection, hors imaginaire, pour 2009, et j’ai trois livres en projet, seule ou en collaboration. Sans oublier une série d’anthologies de Fantasy dont le principe est acquis (on en parlera en mai).
Pour finir, je vais à nouveau animer des formations à destination des bibliothécaires (la science-fiction, évidemment, mais aussi le fantastique et le roman policier).
Et la direction artistique des Imaginales, évidemment, continue à occuper une bonne partie de mon temps tout au long de l’année.