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ITW Gérard Klein
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ITW Gérard Klein

Actusf : La collection a 40 ans, comment l'aventure a-t-elle commencé ? Dans quelles circonstances avez-vous créé cette collection ?
Gérard Klein :
J'ai déjà raconté ça cinquante fois, y compris sur Actu SF. Consultez vos archives. J'ai rencontré Robert Laffont qui déjeunait dans le restaurant du DDL 
avec Jean-Pierre Mocky. Il m'a dit : venez me voir.

Actusf : Quels sentiments vous inspire ce quarantième anniversaire ?
Gérard Klein : Mitigés dans un monde, pas seulement français, où la science-fiction de qualité connaît une perte de vitesse manifeste.

Actusf : Comment expliquez-vous la longévité d'Ailleurs et Demain ?
Gérard Klein : Par mon habileté et la qualité de mes choix.

Actusf : Quelles ont été pour vous les grandes étapes de la collection ?
Gérard Klein : Chacun des livres.

Actusf :
Avec quels auteurs avez-vous eu les relations les plus proches ?
Gérard Klein : Michel Jeury, André Ruellan, Philippe Curval, John Brunner, Frank 
Herbert, et je dois en oublier.

Actusf :
Comment travaillez-vous avec les auteurs français ?
Gérard Klein : Quand ils m'envoient des manuscrits.

Actusf :
Vous ne faites plus que très peu de "jeunes auteurs français",  pourquoi ?
Gérard Klein : D'abord ils ne m'envoient pas de manuscrits. Ensuite ce qu'ils publient ailleurs me semble ne relever que très peu de la littérature que j'ai envie de publier. Quand c'est le cas, je les reprends en poche.

Actusf :
Pensez-vous que le travail de défrichage que vous avez fait a fait  évoluer la perception de la SF par le grand public ?
Gérard Klein : Oui.

Actusf :
Quels sont les livres qui vous ont le plus marqué ?
Gérard Klein : Dune, Tous à Zanzibar, Ubik, Hypérion, etc…

Actusf :
Ressentez-vous de la fierté d'avoir fait découvrir aux lecteurs  français quelques très grandes oeuvres comme Dune ou Hypérion ?
Gérard Klein : Oui

Actusf :
Un petit mot sur les couvertures, vous avez repris les couvertures   argentées d'il y a quelques années pour fêter cet anniversaire. Est-ce épisodique ou allez-vous continuer ?
Gérard Klein : Il faut demander ça à leonello Brandolini.

Actusf : Quel regard portez-vous sur la situation actuelle de la science fiction ? Est-ce plus difficile de vendre de la science fiction aujourd'hui ? Y'a-t-il une véritable crise ?
Gérard Klein : C'est une crise sans précédent depuis un demi-siècle, qui a commencé il y a une dizaine d'années.

Actusf :
Est-ce que le marché a évolué, et dans quel sens ?
Gérard Klein : Je ne comprends pas la question. On peut dire que le nombre d'acheteurs s'est effondré sur les dix dernières années, graduellement, et cela pour toutes les collections.

Actusf :
On sait que vous avez eu des relations privilégiées avec nombre de vos auteurs, est-ce toujours possible aujourd'hui ?
Gérard Klein : Oui.

Actusf :
Quelles grandes tendances voyez-vous se dessiner pour la SF ?
Gérard Klein : C'est une question de journaliste, donc mal posée pour ne pas dire stupide. Les tendances ne se voient ni ne se décrètent.

Actusf :
Est-ce que, après quarante ans, la SF est toujours une littérature qui vous fascine autant ?
Gérard Klein : Oui.

Actusf :
Est-ce que l'éditeur n'a pas trop brimé l'auteur ?
Gérard Klein : Si, sans doute.

Actusf :
Vous avez des regrets, des auteurs que vous avez laissé passer par exemple ?
Gérard Klein : Très peu. Quelques livres mais le plus souvent leurs auteurs m'ont déçu par la suite.

Actusf : Quels sont les prochains titres que nous pourrons lire chez Ailleurs et Demain ?
Gérard Klein : Consultez le site de Laffont.

Actusf : Comment voyez-vous les quarante prochaines années d'Ailleurs et Demain ?
Gérard Klein : Problématiques.

Actusf : Pour tous ceux qui ont découvert la SF dans les années 70 ou 80, forcément, les pères fondateurs étaient, vous-même, Jacques Sadoul, Jacques Goimard et Jacques Chambon. D'abord est-ce que ça vous ne vous  a jamais embêté de ne pas vous appeler Jacques ? Et ensuite, comment  se passait la cohabitation éditoriale durant cette glorieuse époque ?
Gérard Klein : Il y a eu aussi Alain Dorémieux, Michel Demuth, et Stephen Spriel, Michel Pilotin, Georges Gallet et tant d'autres que les Jacques constituaient une infime minorité. La cohabitation éditoriale s'est toujours bien passée avec tous sauf  sans doute avec Jacques Goimard avec qui j'ai pourtant fait de grandes choses. Mais il a mal supporté que le Livre de Poche me demande de diriger sa série SF en 1986. Avec Sadoul, ça a toujours été parfait. Avec Élisabeth Gille aussi.

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