Auteur de plusieurs romans (J’épouserai plutôt la mort et Ca va ? – ça va ! dans la collection Série noire de Gallimard, et Rouge Cendres chez Ramsay), Frédéric Castaing est un expert en autographes et documents historiques. Il possède une galerie à Paris rue Jacob. Avec Siècle d'Enfer, il livre un roman de science fiction dans un futur proche, très proche...
Ecrire et vivre.
Le héros de Siècle d'Enfer est un homme perdu. Interné dans un camp à l'âge de 5 ans pour un délit qu'on ne connait pas, il en sort à 22 ans avec un rêve en tête : devenir écrivain ! Dehors, il découvre un monde fou, fait de violence et d'absurde, dans lequel la police est partout et nulle part à la fois. Balloté de rencontres en rencontres, manipulé par les autres, obligé de faire des boulots absurdes, il aura bien du mal à réaliser son rêve et trouver une place là ou la liberté n'est qu'une illusion.
Roman choc...
Roman choc, un Siècle d'Enfer se présente sous la forme d'un journal intime, celui de son héros. On y découvre à travers ses yeux l'enfer qu'est devenu la France dans un futur dont on se dit qu'il n'est pas si éloigné du notre. La charge est brutale. En mettant en scène la violence, la corruption et la manipulation, Frédéric Castaing dénonce dans les grandes largeurs l'indigence des politiques et des dirigeants mais aussi la misère des rapports humains et l'indifférence générale des individus entre eux. Le choc est d'autant plus sévère que son narrateur est une sorte de candide qui porte un oeil neuf mais déjà désabusé sur la société qui l'entoure. En étant enfermé dès sa petite enfance, on ne lui a laissé aucun échappatoire. Il n'a été libéré que pour tomber dans un autre enfer. D'ailleurs il n'en est pas dupe. Avec son style sec et sans fioriture, on a l'impression que c'est un être presque vide qui rédige son journal. Hormis sa volonté farouche de devenir écrivain, il n'exprime que peu de sentiments, refusant toute attache avec les autres personnages. Tout semble glisser sur lui, opposant à la férocité de l'existence une certaine passivité qui ressemble à de l'indifférence mais qui est en fait une stratégie de survie. C'est logique mais l'effet est malheureusement à double tranchant. Cette absence de tout et surtout de personnalité laisse assez peu de prise sur lui. On a du mal à ressentir de l'empathie et son manque d'intérêt pour ce qui lui arrive provoque un désintérêt pour le lecteur, d'autant que certaines longueurs sont exaspérantes.
Dommage, l'intention est pourtant louable, faire de la prospective à court terme pour mieux dénoncer ce qui dérange (les amateurs de science fiction ne seront pas dépayser), mais l'ensemble manque cruellement de percussion, simplement parce qu'on ne peut vibrer à l'unisson du héros...
Ecrire et vivre.
Le héros de Siècle d'Enfer est un homme perdu. Interné dans un camp à l'âge de 5 ans pour un délit qu'on ne connait pas, il en sort à 22 ans avec un rêve en tête : devenir écrivain ! Dehors, il découvre un monde fou, fait de violence et d'absurde, dans lequel la police est partout et nulle part à la fois. Balloté de rencontres en rencontres, manipulé par les autres, obligé de faire des boulots absurdes, il aura bien du mal à réaliser son rêve et trouver une place là ou la liberté n'est qu'une illusion.
Roman choc...
Roman choc, un Siècle d'Enfer se présente sous la forme d'un journal intime, celui de son héros. On y découvre à travers ses yeux l'enfer qu'est devenu la France dans un futur dont on se dit qu'il n'est pas si éloigné du notre. La charge est brutale. En mettant en scène la violence, la corruption et la manipulation, Frédéric Castaing dénonce dans les grandes largeurs l'indigence des politiques et des dirigeants mais aussi la misère des rapports humains et l'indifférence générale des individus entre eux. Le choc est d'autant plus sévère que son narrateur est une sorte de candide qui porte un oeil neuf mais déjà désabusé sur la société qui l'entoure. En étant enfermé dès sa petite enfance, on ne lui a laissé aucun échappatoire. Il n'a été libéré que pour tomber dans un autre enfer. D'ailleurs il n'en est pas dupe. Avec son style sec et sans fioriture, on a l'impression que c'est un être presque vide qui rédige son journal. Hormis sa volonté farouche de devenir écrivain, il n'exprime que peu de sentiments, refusant toute attache avec les autres personnages. Tout semble glisser sur lui, opposant à la férocité de l'existence une certaine passivité qui ressemble à de l'indifférence mais qui est en fait une stratégie de survie. C'est logique mais l'effet est malheureusement à double tranchant. Cette absence de tout et surtout de personnalité laisse assez peu de prise sur lui. On a du mal à ressentir de l'empathie et son manque d'intérêt pour ce qui lui arrive provoque un désintérêt pour le lecteur, d'autant que certaines longueurs sont exaspérantes.
Dommage, l'intention est pourtant louable, faire de la prospective à court terme pour mieux dénoncer ce qui dérange (les amateurs de science fiction ne seront pas dépayser), mais l'ensemble manque cruellement de percussion, simplement parce qu'on ne peut vibrer à l'unisson du héros...