Né en 1947, Lucius Shepard est un auteur qui reste encore peu connu en France et ce malgré quelques romans publiés essentiellement à la fin des années 80. De cette période, on retiendra quelques morceaux de choix comme Le Chasseur de jaguar, La Vie en temps de guerre ou Le Bout du monde. Depuis, plus rien, ou presque. En 2000, Jacques Chambon chez Flammarion publiait Petite musique de nuit dans la collection Imagine. Il aura donc fallu attendre quelques années pour avoir en librairie un nouveau livre avec son nom sur la couverture.
Héros seuls face à la folie
L'univers de Lucius Shepard lui est très personnels. Il ne ressemble à aucun autre. Pour preuve L'Eternité et Après qui nous emmène dans les méandres de la mafia russe et surtout dans une boîte de nuit totalement délirante. Un jeune caïd des finances va devoir faire tout un parcours pour arriver à rencontrer le parain de la boîte et lui racheter la liberté d'une jeune fille qui s'y prostitue. Un parcours aussi fou qu'intérieur où il devra se défaire de ses remords de ses actions passées et faire la paix avec certains amis qu'il a trahis. Une ambiance folle qui donne encore plus de poids au dénouement final.
L'Eternité et Après est une des grandes nouvelles de ce recueil qui en compte six. Il faut absolument lire également La Présence, un récit déjà publié dans le dernier numéro de Bifrost et qui nous emmène dans les ruines du World Trade Center avec ce qu'il faut de grisaille, de doutes, de questions et de fantastique pour nous émouvoir et nous en mettre plein notre vue de lecteur.
Le reste d'Aztechs et tout aussi remarquable. La nouvelle éponyme qui ouvre en plus le livre nous montre à quel point Lucius Shepard est un conteur capable de nous accrocher pour mieux nous bousculer. On s'en délecte tout au long de la lecture. Précipitez-vous aussi pour lire dans une ambiance toujours très sombre avec deux doigts de fantastique sur Le Rocher aux crocodiles, récit dans lequel le héros rencontre un tueur qui se dit plus crocodile qu'humain. Une rencontre qui va changer sa vie et le remettre complètement en question.
On s'en doutait un peu avec les nouvelles dans Galaxies, on en est maintenant sûr avec Aztechs, Lucius Shepard est un excellent écrivain. Il sait, on l'a dit, dépeindre des ambiances et des univers qui lui sont très personnels. Mais surtout ses personnages sont toujours très touchants, bousculés comme ils le sont par des événements qui souvent les dépassent. Il n'y a pas véritablement de héros dans ces nouvelles. Juste des gens qui cherchent à comprendre ce qui se passe et pourquoi leur vie a complètement basculée, malgré les certitudes qu'ils affichaient parfois au départ. Il y a de la douceur et de l'empathie qui se dégagent pour eux de la plume de Lucius Shepard. Une plume d'ailleurs de bonne qualité, il faut le signaler. Bref, Aztechs est une belle réussite et Lucius Shepard un bon auteur à redécouvrir.
Héros seuls face à la folie
L'univers de Lucius Shepard lui est très personnels. Il ne ressemble à aucun autre. Pour preuve L'Eternité et Après qui nous emmène dans les méandres de la mafia russe et surtout dans une boîte de nuit totalement délirante. Un jeune caïd des finances va devoir faire tout un parcours pour arriver à rencontrer le parain de la boîte et lui racheter la liberté d'une jeune fille qui s'y prostitue. Un parcours aussi fou qu'intérieur où il devra se défaire de ses remords de ses actions passées et faire la paix avec certains amis qu'il a trahis. Une ambiance folle qui donne encore plus de poids au dénouement final.
L'Eternité et Après est une des grandes nouvelles de ce recueil qui en compte six. Il faut absolument lire également La Présence, un récit déjà publié dans le dernier numéro de Bifrost et qui nous emmène dans les ruines du World Trade Center avec ce qu'il faut de grisaille, de doutes, de questions et de fantastique pour nous émouvoir et nous en mettre plein notre vue de lecteur.
Le reste d'Aztechs et tout aussi remarquable. La nouvelle éponyme qui ouvre en plus le livre nous montre à quel point Lucius Shepard est un conteur capable de nous accrocher pour mieux nous bousculer. On s'en délecte tout au long de la lecture. Précipitez-vous aussi pour lire dans une ambiance toujours très sombre avec deux doigts de fantastique sur Le Rocher aux crocodiles, récit dans lequel le héros rencontre un tueur qui se dit plus crocodile qu'humain. Une rencontre qui va changer sa vie et le remettre complètement en question.
On s'en doutait un peu avec les nouvelles dans Galaxies, on en est maintenant sûr avec Aztechs, Lucius Shepard est un excellent écrivain. Il sait, on l'a dit, dépeindre des ambiances et des univers qui lui sont très personnels. Mais surtout ses personnages sont toujours très touchants, bousculés comme ils le sont par des événements qui souvent les dépassent. Il n'y a pas véritablement de héros dans ces nouvelles. Juste des gens qui cherchent à comprendre ce qui se passe et pourquoi leur vie a complètement basculée, malgré les certitudes qu'ils affichaient parfois au départ. Il y a de la douceur et de l'empathie qui se dégagent pour eux de la plume de Lucius Shepard. Une plume d'ailleurs de bonne qualité, il faut le signaler. Bref, Aztechs est une belle réussite et Lucius Shepard un bon auteur à redécouvrir.