Jean-François Nahmias est connu pour ses romans historiques pour adultes: La Nuit mérovingienne, L'Illusion cathare, son cycle de L'Enfant de la Toussaint... Avec les aventures de Titus Flaminius, cet auteur se lance dans la littérature jeunesse. La Fontaine aux vestales est une reédition du premier tome des aventures d'un jeune avocat (paru en grand format dans la collection Wiz d'Albin Michel). Dans une Rome Antique où la police d'investigation n'existe pas, ce dernier décide de devenir une sorte de détective pour les pauvres afin de les aider à obtenir justice.

Meurtre en série

Titus est un jeune avocat, coureur de jupons et insouciant. De famille aisée, il n'a pas trop à s'inquiéter pour son avenir. Pourtant, tout bascule le jour où l'on retrouve sa mère assassinée. Le jeune avocat jure de retrouver l'assassin et de venger sa mère. Aidé de Florus, un jeune comédien, Titus se retrouve embarqué dans une affaire bien plus complexe qu'il ne l'imaginait, une affaire qui l'entraînera dans les rues de Subure où vivent les pauvres et les prostituées...

Un roman policier historique palpitant

La Fontaine aux vestales est un bon roman policier avec tous les ingrédients: enquête à première vue insoluble, bon nombre de coupables potentiels, peu d'indices, des rebondissements qui rythment le récit... Jean-François Nahmias manipule aisément le lecteur. Certes, on se doute que certaines personnes ne sont pas toutes blanches, mais à aucun moment, on ne devine le dénouement (en tout cas pour ma part et ce n'est pas faute d'avoir lu des romans policiers).

Le plus de ce roman pour les jeunes, un décor historique surprenant. Ainsi, de page en page, on côtoie César, Brutus... On apprend un peu plus sur la vie durant cette période, sur les habitudes vestimentaires, alimentaires et autres, sur la religion et la position de certaines personnes comme les vestales. La Fontaine aux vestales semble être un bon moyen pour les jeunes lecteurs (et pour les plus grands aussi) d'en apprendre un peu plus sur cette période.

Le seul reproche à faire serait sur certains détails qui, me semble-t-il, se prêtent peu à des jeunes lecteurs. Je pense entre autres, à la description des rues de Subure où de jeunes enfants se prostituent, à la tuerie du voleur de bijoux, ou bien encore au dernier chapitre du roman qui est un tant soit peu difficile, car fort en émotion. Je conseillerais donc ce roman plutôt à partir de 13-14 ans.