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Le Gardien des Créatures

Nathalie M.-C. Laverroux (Traducteur), Franny Billingsley ( Auteur), Alexis Lemoine (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 30/04/2004  -  jeunesse
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Le Gardien des Créatures

Ancienne avocate, Franny Billingsley a aussi été libraire à Chicago. Aujourd'hui, elle se consacre à l'écriture. Son premier roman, Well Wished (1997), a été encensé par les critiques américaines, mais n'a pas encore été traduit en France. Le Gardien des Créatures (1999) est donc son deuxième livre. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à visiter le site de cet auteur: www.frannybillingsley.com. Avec ce magnifique roman lyrique, Franny Billingsley nous emmène à la rencontre de Corinna, une jeune fille étrange, gardienne de mystérieuses créatures sombres et inquiétantes.

Les créatures sont affamées...

Corinna Stonewall vit à l’orphelinat de Rhysbridge. Abandonnée dès son plus jeune âge par ses parents, Corinna se fait passer pour un garçon sous le nom de Corin, afin d'être le Gardien des Créatures de l'orphelinat. Tâche ingrate, elle vit la plupart du temps dans l'univers reclus de la cave. Elle s'occupe des créatures, des êtres démoniaques qui s'attaquent aux récoltes et au bétail si on ne prend pas soin de les nourrir et d'apaiser leur colère.

Un jour, un vieil homme lui propose avant de mourir de devenir le gardien des créatures de son domaine. Corinna accepte mais la tâche s'avère beaucoup plus difficile qu'à l'orphelinat. Les créatures sont beaucoup plus puissantes et moins maniables. Pourquoi cet homme a-t-il proposé ce poste à Corinna?

Par ailleurs, depuis quelque temps, les cheveux de Corinna ne cessent de pousser de cinq centimètres chaque nuit. La jeune fille est de plus en plus maladroite et son horloge interne est complètement déréglée. Que peut-il bien lui arriver?

Un roman poétique gothique


Le Gardien des Créatures est un roman surprenant. Franny Billingsley reprend l'ambiance des livres fantastiques gothiques de la littérature anglaise de la fin du XIXe siècle: une atmosphère assez sombre, pesante dans un décor baroque et tout cela décrit de manière lyrique et sensuelle.

Dans ce roman écrit sous forme d'un journal, le lecteur découvre un univers original et déroutant car le monde où vit Corinna est cruel, sombre. Les Créatures sont des êtres inquiétants. Mais tout comme Lovecraft, Franny Billingsley ne les décrit pas. Elle laisse au lecteur la liberté de les imaginer et de faire appel à leurs pires cauchemars. Peut-être est-ce un bon moyen pour le jeune lecteur d'exorciser ses craintes. S'identifiant à l'héroïne, il peut ainsi, lutter contre ses angoisses, les étouffer et les chasser à jamais.

Pour son roman, Franny Billingsley a puisé son inspiration dans la mythologie grecque et le Folklore irlandais où les phoques femelles se dépouillaient de leur peau sur le rivage et se promenaient alors sous la forme de jeunes femmes séduisantes. Celles-ci pouvaient oublier leur vie marine si on leur volait leur peau de phoque. Rappelons que le phoque est le symbole de la virginité dû à la crainte du don de soi. Et c'est exactement ce qui se produit chez Corinna. L'héroïne refuse le changement que subit son corps et se cache sous les traits d'un garçon jusqu'au moment où elle ne peut plus lutter contre cette métamorphose. Ainsi, l'auteur nous offre une belle métaphore de l'adolescence et du passage à l'âge adulte.

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