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Nous, les dieux

Bernard Werber ( Auteur), François Schlesser (Illustrateur de couverture)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 30/09/2006  -  livre
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Nous, les dieux

Un Werber fatigué… presque fatiguant…  presque  j’ai dit

Bernard Werber est l’auteur ovni du déroutant et réussi cycle des fourmis, depuis il a fait du chemin. Son premier film Nos amis les terriens sort bientôt dans les salles obscures, et un jeu vidéo inspiré du roman Nous les dieux arrive sur vos écrans blafards. Un rapide aperçu de la réussite de l’auteur. Réussite due à une originalité aguichante et un style à porté de main du premier lettré venu.

Nous les dieux est ce qu’on peut considérer comme le 1er roman du cycle des dieux. En réalité, l’aventure avait déjà commencé avec Les Thanatonautes et l’empire des anges qui suivaient Michael Pinson et Raoul Razorback ( des noms intéressants ma foi ), deux têtes brûlés partis à la découverte de la mort. Devenu ange ils découvrent le paradis, mais ces insatiables explorateurs ne comptent pas s’arrêter là…

Bernard Werber reprend le plumeau là où il avait laissé ses héros des Thanatonautes et de l’empire des anges. Cette fois Michael Pinson & Cie ne sont plus des anges mais des dieux en chair et en os ( oui tout à fait. ). Donc changement de statut, changement de décor. On découvre alors Aeden où les dieux siègent. Michael et ses compagnons de toujours ( déjà 3 livres qu’ils se suivent ), vont chaque matin à l’école des dieux tentant de décrocher un poste fixe à Olympie, ville des dieux. 144 apprenti-dieux vont s’affronter quotidiennement dans des épreuves préparatoires où ils apprennent à créer un monde minéral, végétal puis finalement animal. Ils vont désormais avoir à gérer un peuple et le faire évoluer. Mais voilà qu’un déicide caresse l’idée de se débarrasser de tous ces petits camarades pour faciliter sa réussite. Et il y a aussi cette lumière au sommet du mont Olympe qui attire tous les groupes de dieux comme autant d’insectes. D’autant plus que c’est interdit par les maîtres dieux… ( bouh… )

C’est original, on redécouvre l’indéniable talent de Werber à évoluer dans des mondes inattendus et des intrigues farfelus et accrocheuses au premier abord. Cependant ne nous y trompons pas, derrière toutes ces belles idées originales se cache une intrigue somme toute commune simplement déplacée dans un univers tout neuf. A savoir une histoire d’amour un peu plate et un polar qui n’influe pas vraiment sur l’histoire. On à presque la sensation que ces deux éléments ont été mis là pour étoffer le récit, comme des épices sur une meringue trop fade. ( Malheureusement pour nous ces épices se révèlent encore plus fade.) Et derrière cette univers tout neuf se cache une bonne dose de lieux communs qui peut faire peur si on ne connaît pas encore Werber.

Cependant ces apprentis dieux qui dirigent des peuples… c’est plutôt excitant… on s’y prend… et puis plus rien : Des dialogues de sourds fleuris aux bons sentiments et des velléités de personnages qui n’ont définitivement aucune profondeur. Les personnages sont impersonnels au possible et ça finit fatalement par barber le lecteur.

Le style lui, ou plutôt la négation de style, à l’inverse ne joue pas contre le roman, il le rend accessible, clair, limpide ( si limpide…). Ca se déguste en 4h, ça se digère en 3min ( le temps de fermer le livre et la fenêtre ).

Werber semble se fatiguer, après le surprenant cycle des fourmis, il livre ici le premier tome d’un barbant cycle des dieux où toutes les idées développées dans ses autres romans sont reprises… gaffe à l’overdose de bonbons utopiques.

Amusant paradoxe, après ce premier tome décevant on a quand même envie de savoir la suite ( faut dire que ça avance pas beaucoup en 450 pages, alors les 450 suivantes ne font pas peur…), et puis il y a toujours ces amusantes anecdotes tirés de l’encyclopédie du savoir relatif et absolue (du même auteur ) ponctuant chaque fin de paragraphe qui parfois, à défaut de nous faire sourire, nous apprennent quelques trucs utiles...
 

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