- le  

Rien ne brule en enfer

Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/12/2000  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Rien ne brule en enfer

Philip José Farmer est un monument. Inutile de le présenter, il a depuis longtemps sa place au soleil des grands auteurs comme Asimov ou Herbert. Il est tellement célèbre que l’on aurait tendance à le croire mort, enterré avec cette génération d’écrivains géniaux trop vite disparus comme Roger Zelazny ! Que nenni ! A 80 ans, le bonhomme a encore la patate, au point qu’il nous gratifie pour ce début de millénaire d’un nouvel opus. Bien sûr, on en trouvera certains pour crier que Rien ne Brûle en Enfer est une trahison. Après tout ce n’est pas un roman de SF, mais bel et bien un polar pur jus, publié d’ailleurs dans une collection de romans policiers. Mais ce serait pourtant bouder notre plaisir. Un nouveau roman d’un auteur de cette dimension reste un événement, quelque soit son genre. Et puis, pour rassurer les plus sceptiques, on y retrouve quand même un certain nombre des éléments que le bonhomme affectionne comme l’image du détective privée un s’poil goguenard et de grosses pelletées d’actions et de rebondissements.

Galipettes scénaristiques…

Le roman est lui bizarrement construit de prime abord. Il n’y a pas une mais deux histoires ! Notre héros est embarqué successivement dans deux enquêtes bien différentes l’une de l’autre. La première le conduira à protéger une femme victime d’un odieux chantage, puis à retrouver les escrocs en payant au passage de sa personne. Pour la seconde, il devra découvrir le passé de la belle fille d’un riche couple d’entrepreneurs. Grosso modo, elle est indésirable et la " famille " aimerait bien trouver sur son compte quelques informations croustillantes qui la discréditerait.

Farmer se fait plaisir. A 80 balais, il aurait tort de s'en priver !

Apparemment, il n’y a aucun lien entre les deux affaires. Lorsque commence la deuxième, on a presque l’impression d’être devant un recueil de nouvelles avec le même personnage principal pour fil conducteur. Evidemment, on se fourre le doigt dans l’œil jusqu’au coude... Avec des pirouettes en pagaille, Farmer arrive à relier au final les deux en une seule et même intrigue. C’est tortueux, complexe mais fort sympathique. Farmer en fait des tonnes, donnant l’impression de s’amuser comme un petit fou… Il aurait d’ailleurs bien tort de s’en priver. A 80 balais, il a fait ses preuves depuis longtemps !

Reste que Rien ne brûle en Enfer est un bon petit roman. Ce n’est pas son meilleur livre, ni le plus drôle, mais c’est une véritable occasion de retrouver une partie du charme de cet auteur décidément hors norme. Les fans vont adorer...

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?