Parmi les auteurs espagnols qui font de l'imaginaire, Javier Negrete est sans doute avec Juan Miguel Aguilera l'un des plus traduit en France. Les éditions de l'Atalante ont déjà publié cinq de ses romans aussi bien en science fiction qu'en fantasy. Parmi les périodes qui semblent l'intéresser, l'antiquité fait sans doute partie de ses préférées puisqu'après Le Mythe d'Er, il y revient avec cette fois une uchronie sur Alexandre le Grand, rien de moins.
L'échec de la tentative d'empoisonnement d'Alexandre
Il y a l'histoire officielle avec la mort d'Alexandre le Grand à Babylone en 323 avant Jésus-Christ. A 33 ans, le conquérant de l'Empire Perse succombe est empoisonné. Et puis il y a le récit de Javier Negrete dans lequel l'illustre personnage survit grâce à l'intervention d'un mystérieux médecin, Nestor qui devient par la suite un de ses proches. C'est là que commence l'uchronie de l'auteur espagnol. Son Alexandre tourne alors ses yeux vers l'occident et la république de Rome. Voilà un ennemi à sa taille ! Mais il lui faut faire vite. D'abord parce qu'une comète approche de la Terre et tout les oracles prédisent une fin du monde rapide. Ensuite parce que la maladie le ronge avec des malaises pendant lesquels il lui arrive de perdre la vue. Enfin parce que dans son entourage proche, nombreux sont ceux qui voudraient le voir tomber et sont prêt à la trahir...
Nestor, médecin aventurier.
Si Javier Negrete se frotte à Alexandre n'hésitant pas à le mettre en scène lui, ses conseillers, ses généraux, ses épouses et même l'assistant qui partage son lit, le véritable héros de ce roman n'est autre que son médecin. Intervenant de façon miraculeuse pour sauver le roi, il est le personnage principal de l'histoire, la majeure partie du récit étant vu par ses yeux. Nestor est un homme dans la force de l'âge qui malgré une amnésie persistante possède une connaissance solide de la médecine mais aussi un regard curieux et érudit sur le monde qui l'entoure. C'est lui qui nous fait vivre les principales batailles en tant qu'observateur. Et si le mystère sur son histoire n'est jamais levé, le récit tient en grande partie à lui. Il en est d'ailleurs un des atouts principaux. Ses questions, sa douceur, son regard, le rendent non seulement sympathique et nous offre une vision passionnante de ce morceaux d'histoire qui se déroule sous nos yeux. Car outre l'uchronie, Javier Negrete nous offre là une plongée à la cour d'Alexandre et dans le monde romain. C'est tout simplement passionnant, pour peu que l'on s'intéresse un minimum à l'Histoire. On prend plaisir à découvrir cette période, sans doute autant que l'auteur a eu à mettre en scène quelques personnages historiques comme Aristote. On prend aussi plaisir à lire les moments de bravoure (on recommandera tout particulièrement la scène dans le sénat romain et la bataille finale) et à dénouer avec lui les complots qui entourent Alexandre, au point de lui pardonner les longueurs de son récit. Sans nul doute, Alexandre le Grand et les aigles de Rome est un des meilleurs romans de cette année. En tout cas un bon exemple de ce que l'Uchronie peut avoir comme saveur...
L'échec de la tentative d'empoisonnement d'Alexandre
Il y a l'histoire officielle avec la mort d'Alexandre le Grand à Babylone en 323 avant Jésus-Christ. A 33 ans, le conquérant de l'Empire Perse succombe est empoisonné. Et puis il y a le récit de Javier Negrete dans lequel l'illustre personnage survit grâce à l'intervention d'un mystérieux médecin, Nestor qui devient par la suite un de ses proches. C'est là que commence l'uchronie de l'auteur espagnol. Son Alexandre tourne alors ses yeux vers l'occident et la république de Rome. Voilà un ennemi à sa taille ! Mais il lui faut faire vite. D'abord parce qu'une comète approche de la Terre et tout les oracles prédisent une fin du monde rapide. Ensuite parce que la maladie le ronge avec des malaises pendant lesquels il lui arrive de perdre la vue. Enfin parce que dans son entourage proche, nombreux sont ceux qui voudraient le voir tomber et sont prêt à la trahir...
Nestor, médecin aventurier.
Si Javier Negrete se frotte à Alexandre n'hésitant pas à le mettre en scène lui, ses conseillers, ses généraux, ses épouses et même l'assistant qui partage son lit, le véritable héros de ce roman n'est autre que son médecin. Intervenant de façon miraculeuse pour sauver le roi, il est le personnage principal de l'histoire, la majeure partie du récit étant vu par ses yeux. Nestor est un homme dans la force de l'âge qui malgré une amnésie persistante possède une connaissance solide de la médecine mais aussi un regard curieux et érudit sur le monde qui l'entoure. C'est lui qui nous fait vivre les principales batailles en tant qu'observateur. Et si le mystère sur son histoire n'est jamais levé, le récit tient en grande partie à lui. Il en est d'ailleurs un des atouts principaux. Ses questions, sa douceur, son regard, le rendent non seulement sympathique et nous offre une vision passionnante de ce morceaux d'histoire qui se déroule sous nos yeux. Car outre l'uchronie, Javier Negrete nous offre là une plongée à la cour d'Alexandre et dans le monde romain. C'est tout simplement passionnant, pour peu que l'on s'intéresse un minimum à l'Histoire. On prend plaisir à découvrir cette période, sans doute autant que l'auteur a eu à mettre en scène quelques personnages historiques comme Aristote. On prend aussi plaisir à lire les moments de bravoure (on recommandera tout particulièrement la scène dans le sénat romain et la bataille finale) et à dénouer avec lui les complots qui entourent Alexandre, au point de lui pardonner les longueurs de son récit. Sans nul doute, Alexandre le Grand et les aigles de Rome est un des meilleurs romans de cette année. En tout cas un bon exemple de ce que l'Uchronie peut avoir comme saveur...