Né en 1956, Jean-Marc Ligny publie sa première nouvelle en 1978. Depuis, il est devenu un écrivain phare de la scène francophone SF avec de nombreuses autres nouvelles ainsi qu’une quarantaine de romans dont une quinzaine pour la jeunesse. Il a reçu de nombreux prix de l’imaginaire. Publié en 2006, Aqua™ est réédité par Gallimard dans la collection Folio SF en 2015. À sa sortie, le livre avait remporté le prix Bob Morane, le prix Julia Verlanger, le prix Une autre Terre et le prix Rosny aîné.
En 2030, les problèmes climatiques et économiques ont mené nos sociétés de crise en crise. Alors que l’Amérique survit sous les tornades et l’Europe sous les inondations, l’eau est devenue une ressource chère dans de nombreuses régions du monde. Lorsqu’une nouvelle nappe phréatique est découverte au Burkina Faso, la présidente fait appel à une ONG pour l’extraire tandis qu’un grand consortium américain tente de s’en emparer…
Une anticipation presque dystopique
C’est un monde bien sombre que peint Jean-Marc Ligny dans Aqua™. En 2030, notre monde est en proie à de nombreux tourments : la nature se déchaîne, les consortiums ww concentrent la richesse face à des états impuissants, les riches s’enferment dans des enclaves et renforcent leurs frontières tandis que les moins fortunés survivent dans des zones dangereuses. Puis, on a aussi les sectes religieuses extrémistes, les addicts à Internet, les puissances asiatiques qui ont repris la souveraineté sur des États-Unis moribonds…
La liste pourrait s’étendre davantage : là où de nombreux univers d’anticipation à tendance dystopique se concentrent souvent sur un problème (politique, social, environnemental), Jean-Marc Ligny a pensé à tout, avec un sens du détail impressionnant. La vision de notre futur est bien sombre et apporte une charge sans concessions sur les dérives possibles de notre société, même si certains aspects en paraissent parfois démesurés.
Mais Aqua™ n’est pas une dystopie. Même si le 2030 que présente l’auteur serait presque post-apocalyptique, il reste de l’espoir à travers certains personnages et peuples. L’humanité n’est pas perdue et il est encore possible d’entrevoir une porte de sortie au fil du récit.
Thriller fantastique
Le monde fouillé de Jean-Marc Ligny sert de toile où il peint l’histoire personnelle de plusieurs personnages dont le chemin va se croiser.
En 2030, les problèmes climatiques et économiques ont mené nos sociétés de crise en crise. Alors que l’Amérique survit sous les tornades et l’Europe sous les inondations, l’eau est devenue une ressource chère dans de nombreuses régions du monde. Lorsqu’une nouvelle nappe phréatique est découverte au Burkina Faso, la présidente fait appel à une ONG pour l’extraire tandis qu’un grand consortium américain tente de s’en emparer…
Une anticipation presque dystopique
C’est un monde bien sombre que peint Jean-Marc Ligny dans Aqua™. En 2030, notre monde est en proie à de nombreux tourments : la nature se déchaîne, les consortiums ww concentrent la richesse face à des états impuissants, les riches s’enferment dans des enclaves et renforcent leurs frontières tandis que les moins fortunés survivent dans des zones dangereuses. Puis, on a aussi les sectes religieuses extrémistes, les addicts à Internet, les puissances asiatiques qui ont repris la souveraineté sur des États-Unis moribonds…
La liste pourrait s’étendre davantage : là où de nombreux univers d’anticipation à tendance dystopique se concentrent souvent sur un problème (politique, social, environnemental), Jean-Marc Ligny a pensé à tout, avec un sens du détail impressionnant. La vision de notre futur est bien sombre et apporte une charge sans concessions sur les dérives possibles de notre société, même si certains aspects en paraissent parfois démesurés.
Mais Aqua™ n’est pas une dystopie. Même si le 2030 que présente l’auteur serait presque post-apocalyptique, il reste de l’espoir à travers certains personnages et peuples. L’humanité n’est pas perdue et il est encore possible d’entrevoir une porte de sortie au fil du récit.
Thriller fantastique
Le monde fouillé de Jean-Marc Ligny sert de toile où il peint l’histoire personnelle de plusieurs personnages dont le chemin va se croiser.
Alors qu’un hacker dévoile les images d’une nappe phréatique sous la ville de Kongoussi, dans un Burkina Faso moribond par manque d’eau, la jeune Laurie, dont la maison de Saint-Malo est envahie par la marée montante, décide d’accepter la mission de son ONG : apporter le matériel de forage qui permettrait aux Burkinabés d’exploiter cette eau. Mais Anthony Fuller, le PD-G du consortium ww qui a découvert la nappe phréatique en question, en revendique la propriété. Le néerlandais Ruud Klaas perd femme, enfants et biens dans une inondation causée par une secte chrétienne extrémiste, et découvre les affres du statut de réco, réfugié écologique.
Tous ces destins vont se rencontrer dans une histoire un peu longue à démarrer peut-être, mais qui pose les bases d’un univers complexe et d’un thriller haletant.
De la même manière qu’elle aborde une multitude de problèmes socio-économiques, l’histoire dépeint plusieurs régions du monde, des inondations d’Europe à la sécheresse d’Afrique en passant par les tornades des États-Unis. Là encore, on ne peut que saluer l'auteur pour ce contexte fourni, présenté de manière ingénieuse au début de chaque chapitre par un extrait de bulletin d’informations.
Lorsque la société moderne n’assure plus, certains se tournent vers une sagesse ancestrale. Au fur et à mesure du récit, l’auteur apporte une touche fantastique qui contrebalance le côté réaliste de cette anticipation et ne sera peut-être pas au goût de tous.
À travers ce long roman, Jean-Marc Ligny présente un univers d’anticipation minutieusement étudié, détaillé et inquiétant. On y retrouve les réflexions sociales, économiques et politiques qui teintent souvent ce genre de littérature, et on referme le livre avec certaines questions sur l’avenir de notre société.
Le fait d’aborder une multitude de sujets et d’imaginer le pire pour chacun d’entre eux rend le monde d’Aqua™ un poil invraisemblable peut-être, un sentiment accentué par certains personnages dépeints de manière caricaturale. Mais n’est-ce pas parfois en poussant la réflexion aux limites de l’improbable que l’on soulève des questions de société bien pertinentes ?