Michael Brennan a commencé à raconter les aventures d'Electric Girl en 1998. Il a continué depuis à dessiner l'histoire de Virginia et de ses amis. Il a été nominé pour les Eisner Awards en 2001 et a reçu plusieurs prix ensuite pour cette série.

Bénédiction ou malédiction ?

Virginia est une jeune fille comme toutes les autres. Elle habite un charmant appartement dans une grande ville, passe son temps entre ses parents, son chien Blammo et ses amies. Pourtant, Virginia n'arrive pas à avoir une vie comme celle des autres filles de son âge... En effet, lors de sa naissance, elle a reçu un don formidable : elle est capable de stocker, de générer et de contrôler l'électricité. Enfin... elle n'arrive pas toujours à contrôler son pouvoir. Elle peut donc parfois créer involontairement des catastrophes.
De plus, sa particularité a attiré l'attention d'un être malfaisant, un gremlin invisible répondant au nom de Oogleoog, qui ne la quitte plus. Elle est la seule capable de le voir et de l'entendre. Il semble parfois avoir de l'amitié pour elle mais ne peut s'empêcher de l'entraîner dans des aventures époustouflantes et si effrayantes que seuls les pouvoirs d'Electric Girl sont capables de les en sortir.
Même lorsque le gremlin la laisse tranquille, elle arrive encore à se mettre dans le pétrin. C'est à lui alors de jouer les sauveurs... tout en s'assurant d'avoir généré le maximum de bazar autour d'eux deux.

Beaucoup d'humour, et un peu plus

Le dessin de Brennan, à l'encre noire, est simple, à peine esquissé, mais toujours juste. Il ne s'encombre jamais de traits superflus, mettant en permanence l'accent sur l'action et les sentiments. Il obtient ainsi des histoires brèves, rythmées et haletantes qui nous entraînent à la suite de l'héroïne, de son chien et du gremlin Oogleoog.
Les scénarios aussi sont simples, mais jamais seulement simplistes. Chaque histoire cache en fait, derrière un humour caustique omniprésent, des pensées plus profondes, critiques et justes sur notre monde : pédophilie, alimentation ou éducation, ainsi que bien d'autres. Brennan appuie là où ça fait mal, mais avec tellement de jubilation que ses propos glissent facilement sans nous assommer.
Ce premier tome de aventures d'Electric Girl a été nommé « must have graphic novel » (une BD que l'on doit avoir) et ce titre est parfaitement justifié pour les adolescents.