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Décès de l'illustrateur coréen Kim Jung Gi
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Décès de l'illustrateur coréen Kim Jung Gi

C’est avec beaucoup de tristesse que la famille et les collaborateurs de l’artiste coréen Kim Jung Gi ont annoncé hier son décès.

Après un master de beaux-arts puis une formation plus technique, Kim Jung Gi s’est rapidement hissé au rang de référence dans l’art de la bande dessinée. Enseignant depuis quelques années à l’AniChanga Art School de Séoul, il collaborait également avec divers comics américains (Flash, Civil War II…) ou européens (Kiliwatch, Caurette Editions). Il était notamment connu pour son imagination sans limites qui lui permettait de dessiner aussi bien sur de petites ou grandes surfaces sans esquisse préalable. Une frise commencée lors d’une convention lui vaut d’ailleurs d’être mentionné dans le Guinness World Records, dans la catégorie « Longest drawing by an individual».

« Devant la feuille blanche, je ne sais pas ce que je vais dessiner […] Je me laisse guider par l’instinct. »

Kim réalise de nombreux Drawing Shows à travers le monde, dès 2014, après le succès d’une de ces performances au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Ses fans parcourent des dizaines de kilomètres pour le rencontrer et le voir dessiner lors de conventions internationales.

Alors qu’il venait d’achever une tournée européenne, l’artiste a été victime d’une crise cardiaque à l’aéroport Charles-de-Gaulle. Amené à l’hôpital, il s’est éteint quelques heures après à l’âge de 47 ans.

Vous pouvez retrouver son travail sur ses réseaux sociaux et directement sur son site. L’exposition consacrée à son travail et visible à la galerie Daniel Maghen à Paris, se poursuivra également jusqu’au 8 octobre 2022.

« Mais avant d’être un génie, Jung Gi était un être humain adorable, doué d’une grande générosité. Durant ses drawing shows, il prenait toujours le temps de répondre à ses fans avec cette envie sincère de transmettre, avec espièglerie et gentillesse. Il créait une vraie harmonie autour de sa passion : l’amour du dessin. Il prenait le temps après ses performances qui le fatiguaient énormément, d’accepter les dessins de ses fans et de poser avec eux pour une photo. Aussi nombreux soient-ils. »

Olivier Souillé, directeur de la galerie Daniel Maghen

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