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L'Horreur de Dunwich

Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 01/04/2020  -  livre
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H. P. Lovecraft - L'Horreur à Dunwich

Un village sordide et des pratiques repoussantes

Dunwich est un petit village perdu du Massachusetts. Il pourrait être semblable à beaucoup d'autres, mais il est particulièrement... sinistre, sordide, décrépit. Ses habitants, venus de Salem il y a déjà quelques siècles, sont devenus tarés, déformés, consanguins, débiles.

Et certains pratiquent la sorcellerie, ou plus exactement une sorte de dévotion à des divinités inconnues. C'est dans une de ces familles que Lavinia Whateley met au monde un enfant difforme, dans des circonstances étranges. Wilbur Whateley grandit, apprend de son grand-père l'héritage familial monstrueux, et se met en quête d'ouvrages de sorcellerie tels que le fameux Necronomicon. Dans sa quête, il croise le chemin d'Armitage, Rice et Morgan, trois savants qui soupçonnent l'horreur cachée de Wilbur Whateley. Ils vont se rendre à Dunwich pour découvrir le secret de la naissance de Wilbur.

Un récit bien mené, une histoire ignoble

Le récit se met en place progressivement. L'ambiance du village est soigneusement décrite, avec ses habitants dont on ne sait trop s'ils sont des victimes ou des menaces (sans doute un peu des deux). La dégénérescence est telle que l'ambition d'une vie meilleure semble avoir presque disparu. Et ils vivent dans la crainte perpétuelle des rites et des dieux du sommet de la colline. La suite du récit va leur donner raison.

Du début à la fin, ce récit est glaçant. Un village sinistre, des habitants dégénérés, des cultes dangereux, une menace diffuse, tout est fait pour terroriser le lecteur, et c'est totalement efficace (comme toujours chez Lovecraft, d'ailleurs). On sent qu'il y a des non-dits au sujet de Wilbur et de sa naissance, mais on n'arrive pas à deviner lesquels ; la révélation finale est alors un coup de tonnerre que je n'avais pas vue venir et qui m'a laissée horrifiée.

À redécouvrir sans hésiter !

Une belle édition de Bragelonne

C'est un plaisir d'avoir ce livre dans les mains. C'est presque une édition de luxe que les éditions Bragelonne nous proposent là : la couverture est agréable au toucher, le titre est en relief, l'illustration correspond à l'histoire. Seul petit bémol : le jaune clair, choix que je trouve assez peu raccord avec le reste.

Bragelonne a fait le choix de mettre en valeur chaque nouvelle / récit de Lovecraft comme s'il s'agissait d'un roman : un livre par récit, au lieu d'un recueil de nouvelles comme c'est le cas assez souvent pour Lovecraft (ce n'est pas une critique, l’œuvre de Lovecraft justifie totalement le choix éditorial du recueil de nouvelles). Mais cela change des habitudes, et c'est agréable aussi ! On peut se concentrer totalement sur le récit qu'on a en main.

La note biographique sur Lovecraft et les artistes qu'il a influencés est très bien aussi, mais c'était vraiment obligé de parler de Houellebecq ?...

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