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Harcèlement : les littératures de genre n'y échappent pas
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Harcèlement : les littératures de genre n'y échappent pas

Les littératures de l'imaginaire sont secouées ces derniers mois par plusieurs polémiques, en échos aux problématiques sociétales actuelles : plusieurs auteurs ont réagit à la mort de George Floyd, les propos transphobes de J.K.Rowling ont suscité une vague d'indignation et #Metoo avait provoqué des remous (et des révélations sur Isaac Asimov). Aujourd'hui, un nouveau sujet arrive sur la table, celui du harcèlement sexuel et moral.

 

Au cours de la semaine dernière, nos camarades d'Elbakin.net ont relayé un article portant sur plusieurs cas de harcèlements outre atlantique dans le monde de la science fiction et de la fantasy.

Des auteurs comme Sam Sykes ou Warren Ellis sont incriminés de comportements inappropriés auprès de plusieurs autrices lors de conventions dans leurs locaux professionnels. Ils ont été accusé d'être des "prédateurs".

L'autrice d'Immortel, Catherynne M. Valente, a longuement évoqué le sujet sur twitter, dénonçant ceux qui font des conventions un espace de sexualisation, nuisible aux véritables relations de travail, évoquant une situation qui dure (son thread rappelant qu'il existe des histoires de ce type autour d'Asimov donc mais aussi d'Heinlein).

 

Autre sujet : certains auteurs auraient tendance à lâcher leurs fans contre des chroniqueurs ayant rédigé des avis négatifs sur leurs ouvrages. Parmi apparemment les habitués de ce genre de vendetta, Mark Lawrence ou Victoria Schwab. L'autrice a par ailleurs expliqué la situation dans ce thread (en VO), expliquant qu'elle n'avait pas envisagé les conséquences et qu'elle regrettait effectivement la manière dont les choses s'étaient déroulées, indiquant que si c'était à refaire, elle aurait agit différemment.

Tout ceci a entraîné des excuses, la fermeture des plusieurs comptes twitter d'auteurs et certains comme Paul Krueger et Myke Cole, moins connus en France, ont aussi perdu leurs agents dans la tourmente, ces derniers préférant rompre leurs contrats. Aux États Unis comme en France, il est urgent que le monde d'après arrive enfin, avec sa nécessaire remise en question.

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