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L’Académie des Nazes

Tom Tirabosco (Dessinateur, Coloriste), Véronique Grisseaux (Scénariste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/01/2005  -  bd
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L’Académie des Nazes

Le dessinateur Tom Tirabosco, né en 1966, est un Italien de Genève. Il fait son entrée chez Casterman dans la collection Un Monde avec L’OEil de la forêt, en 2003. N’étant pas l’homme d’une seule maison d’édition, il est publié par Delcourt, Le Colporteur, Les Humanoïdes Associés, pour Week-end avec préméditation ou encore Atrabile, Cabinets des curiosités. Il travaille également pour la presse (Les Inrockuptibles, Libération ou La Tribune de Genève) et pour l’édition jeunesse où il a notamment illustré Seul au monde de Rodolphe chez Magnard. Véronique Grisseaux a débuté sa carrière comme coloriste avant d’être attirée par l’écriture. Elle a mis en couleurs entre autres Monsieur Jean et Henriette de Dupuy et Berbérian. Elle co-signe ensuite la série Lucie (Casterman) avec Catel puis se lance seule aux commandes de Léo et Léa. Les aventures des jumeaux ont été pré-publiées dans le magazine Je Bouquine.

"Magne-toi, il ne faudrait pas qu’on arrive en retard le jour de la rentrée"

Léo et Léa sont jumeaux et par conséquent inséparables. Avec des parents magiciens, leur vie n’est pas exactement la même que leurs petits camarades. Cette particularité leur attire les moqueries et les vannes d’Alicia, la peste par excellence. Ce deuxième tome s’ouvre sur une nouvelle rentrée scolaire, et pour être sûr que cette année sera différente des autres, Léo s’entraîne à l’hypnose et milite pour un changement radical des menus de la cantine. Mais tout n’est pas rose, Lily romp avec lui, quant à Léa, elle ne parvient pas à se débarrasser de ce dragueur d’Oscar.

Une bande dessinée pour ados pas vraiment politiquement correcte

Dans un style très contemporain, la série Léo et Léa s’adresse à un public d’adolescents d’aujourd’hui. A la fois anges et démons, les personnages ont un petit côté rebelle qui ôte le soupçon du politiquement correct. Et quoi de plus normal lorsque l’on a des parents magiciens que d’être atypiques. Pour ce deuxième tome, la scénariste Grisseaux joue moins sur le manichéisme et offre un nouveau visage au personnage d’Alicia. Le comportement dur et inflexible de sa mère, sans compter les vacheries de son petit frère (quoi de plus horrible pour une jeune fille que de se faire voler son journal intime ?) donnent une explication à son côté peste. Les situations sont toutes tirées du quotidien de collégiens et les dialogues sont directs et sans fioritures sans pour autant être vulgaires ou grossiers. Mélangés à des événements prosaïques, les incursions dans les pensées ou les mises en scène des rêves ou cauchemars des protagonistes, signalées par des cases bordées de vaguelettes, sont une des bonnes trouvailles du dessinateur.

Effectivement, le vrai plus de Léo et Léa ce sont les dessins de Tirabosco. Son trait épais et pourtant très expressif et sa mise en couleurs au pastel gras renforcent l’originalité de cette série destinée à un public de jeunes adolecents. Certaines de ses histoires sont ingénieusement mises en planches à l’image d’un des meilleurs petits récits de cet album intitulé « C’est fini » dans lequel Léo s’identifie au héros du manga qu’il est en train de lire, ce que Tirabosco souligne par un changement de style. De là à y voir une mise en abyme il n’y a qu’un pas que nous franchissons allègrement. Est-ce pour ce genre de détails que les ados aiment cette série, allez savoir. Une chose est certaine, elle risque d’être fortement plébiscitée par les 10-13 ans.

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