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Endgame

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 09/10/2014  -  livre
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Endgame - Tome 1 - L'Appel

James Frey est un écrivain américain né en 1969. On lui doit notamment L.A Story, fresque historique sur Los Angeles, ou encore Le Dernier Testament de Ben Zion Avrohom, roman où le Christ est confronté au New York des années 2000. Il est accompagné pour l’écriture d’Endgame de Nils Johnson-Shelton, qui n’a publié jusqu’ici que des co-écritures.

Une chasse au trésor mortelle

Douze adolescents, tous descendants des plus anciennes lignées de l’humanité, sont choisis pour participer à Endgame, un jeu mortel pour lequel ils se sont entraînés durement pendant toute leur enfance. Il ne pourra rester qu’un seul concurrent à la fin, et la récompense sera la sauvegarde de la planète et de la population humaine qu’il représente. Les embûches seront nombreuses et mortelles, mais les douze représentants de l’humanité ne manquent pas de ressources pour parvenir à leurs fins : alliances, vols, trahisons, tous les moyens seront bons pour sortir vainqueur d’Endgame…

Un roman très inégal

Plus qu’un roman, Endgame se veut un projet multimédia : site internet, jeu sur smartphone, film en préparation… Le tout organisé autour d’une chasse au trésor au niveau mondial, avec des énigmes à résoudre, dont certaines sont dans le livre. Cette dimension multimédia n’est sans doute pas étrangère aux défauts dont souffre le roman, mais nous allons y revenir…
 
Le début du récit fait craindre le pire : les auteurs se contentent de décrire les personnages comme s’ils allaient entrer dans une arène, avec tous les détails physiques permettant de les distinguer. Les phrases sont courtes, empilées les unes à la suite des autres sans véritable lien ; si cela rend le récit nerveux, il devient aussi répétitif et insistant. Autre détail agaçant, le texte fourmille de données chiffrées comme "742.42898 jours" qui sortent de nulle part... Les premières pages en font trop et présentent les protagonistes à la manière d’un jeu vidéo de combat, à grand renfort de zooms et autres effets de mise en scène tape à l’œil, une sorte de mise en bouche avant l’entrée sur le ring… pourquoi pas, mais plusieurs personnages (rappelons qu'ils sont douze) amenés de la sorte alourdissent inutilement le tout.

Heureusement, cela s’améliore par la suite, sachant qu’étrangement, les personnages importants (on devine assez vite qu’ils le sont ou le deviendront à la quantité de texte auquel ils ont droit) disposent de passages mieux écrits et un peu plus élaborés. Dommage que tout le roman n’ait pas bénéficié du même soin dans l’écriture, les passages moins nerveux rendant la lecture beaucoup plus agréable. Ces moments de pause sont d’ailleurs trop rares, le roman enchaînant les scènes d’action spectaculaires sans temps mort, alors qu’au final il ne se passe pas grand-chose. Oui, le roman est rythmé, les courts chapitres s’enchaînent vite, on finit par s’attacher à certains personnages, mais l’histoire de fond est très peu développée, et au final il ne se passe pas grand-chose durant ce premier volume. De nombreux détails devraient être développés sur les supports annexes au roman, mais celui-ci est trop inégal, trop long et ressemble davantage au script d’un film qu’à un roman. Le côté livre-jeu compense cet aspect, avec de belles illustrations et autres cartes qui serviront à résoudre l'énigme de la chasse au trésor.

Au final, Endgame fonctionne sur le même modèle que les films à succès : calibré et conçu pour plaire à tout le monde, le roman est correct mais manque de personnalité ; on y trouve tous les ingrédients d’un bon roman d’action, sans la petite touche qui vient donner sa singularité à l’ensemble.

 

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