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L'Homme à la tête de vis

Mike Mignola (Dessinateur), Dave Stewart (Coloriste), Ryan Sook (Dessinateur), Steve Purcell (Scénariste)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 31/01/2008  -  bd
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L'Homme à la tête de vis

Né en 1962 en Californie, Mike Mignola est devenu un grand de la bande dessinée en créant Hellboy en 1994. Un héros qui va lui assurer une certaine notoriété après ses travaux sur The Chronicle of Corum, Batman, Phantom Stranger, Wolverine, Le Cycle des Epées et la version comics d’Alien. L’Homme à la tête de vis est en fait un recueil d’histoires courtes scénarisées et souvent dessinées par Mike Mignola. Deux de ces histoires ont d’ailleurs été récompensées par le célèbre prix Eisner Award.

Tête de vis contre l’Empereur Zombie

Le premier récit éponyme de ce recueil BD est donc une aventure de l’homme à tête de vis, personnage étonnant à la solde du gouvernement. Sa nouvelle mission : arrêter l’Empereur Zombie, un malfaisant personnage qui a pour projet d’anéantir l’humanité tout en entière. Sorte d’hommage multiple aux super-héros et aux super-méchants mais aussi à l’univers de Lovecraft, ce récit est sans doute le plus complet et le plus abouti de l'album (c’est aussi le plus long). L’ambiance est plutôt sombre et on retrouve avec beaucoup de plaisir le trait de Mike Mignola. Une fois la dernière page tournée, on se dit qu’on aimerait beaucoup retrouver Tête de Vis pour de nouvelles aventures entre hommage et ironie. Alléchant.

La deuxième histoire est une nouvelle fois une référence à Lovecraft et à son univers fantastique. Deux hommes se rendent dans la demeure du docteur Gosburo pour y rencontrer son fantôme. On dit qu’il serait devenu fou à cause d’un livre mystérieux. Mais la réalité est encore plus terrible et nos deux héros auront bien du mal à sauver leurs vies. L'histoire étant dessinée en noir et blanc, les ombrages prennent ici une importance particulière. Le dessinateur Ryan Sook les utilise au mieux pour donner une ambiance un peu oppressante. Une histoire qui est malheureusement trop courte. On reste largement sur sa faim, l'histoire une fois terminée. C’est classique au niveau du thème, plutôt réussi dans son déroulement, mais au final insuffisant. On aurait aimé un peu plus d’ampleur dans le récit. Dommage car c’est en plus le principal défaut qu’on reprochera aux récits suivants. Pour The Mask, qui met en scène le personnage du film avec Jim Carrey, le verdict est identique. The Mask doit affronter un monstre surgi des profondeurs. Un récit gag en trois pages sans véritable intérêt. S'il avait été plus long, le plaisir en aurait sans doute été décuplé. Là, même chose, on reste un peu sur sa faim.

Rusty Razorclam est une autre histoire en noir et blanc. Elle nous raconte comment le jeune Rusty est devenu président de Neptune. Là, le dessin de Mignola fait une nouvelle fois merveille, bien appuyé par l’humour de Steve Purcell (son homme-pouce, un pouce géant de 3,2 mètres de hauteur, est assez génial). On apprécie, même s’il y a sans doute matière à faire d’autres aventures de Rusty plus tard.

Les deux derniers récits mettent en scène des contes. Le premier est une version orientale de Jacques et le Haricot, le deuxième une histoire un peu naïve d’un magicien et de son serpent qui n’a d’autre intérêt que d’avoir été conçu par Mike Mignola et sa fille de sept ans Katie Mignola.

Sur sa faim

Des histoires pleines d’humour, des héros différents à chaque fois, le trait inimitable de Mike Mignola, sa formidable imagination… Ce recueil possède de nombreux atouts. Malheureusement, vous l’aurez compris, on reste sur sa faim d’un bout à l’autre de ce volume. Les short-stories en BD sont un genre vraiment difficile et on aurait préféré un recueil entièrement centré sur un héros plutôt que plusieurs histoires vraiment différentes. Dommage car cela rend L’homme à la tête de vis et autres histoires déjantées dispensable, sauf pour les fans absolus de Mignola.

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