- le  

La Cité des Crânes

Thomas Day ( Auteur), Guillaume Sorel (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/2005  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

La Cité des Crânes

Né en 1971, Thomas Day s’est longtemps cantonné au domaine de la nouvelle. Et avec brio. Des textes courts, violents et emplis d’un désespoir qui ont hérissé le poil de certains lecteurs tandis que d’autres criaient au génie (nous en étions parfois). Et puis en 2001, nous avions eu le plaisir de découvrir son premier roman Rêve de guerre. Depuis son traitement de texte s’est emballé...  La Cité des Crânes n’est rien d’autre que son dixième roman... en quatre ans !

« Savait-il au début qu’il y aurait une fin ? »

Thomas Daezzler a décidé de fuir sa vie. Plutôt que de la passer dans une France qui le rebute, il décide de partir en Thaïlande. Besoin d’un ailleurs qu’il ne s’explique pas très bien lui-même. Sur place il trouve un job dans un bar à putes, retrouve un peu de considération et envisage la vie avec un œil un peu moins désespéré. Il trouve même l’amour avec Malia, l’une des prostituées. Mais le repos est de courte durée. La République invisible, cette mystérieuse organisation à laquelle il appartient, reprend contact avec lui pour une mission qui l’emmènera au bout de lui-même. Jusqu’à la Cité des Crânes.

Veuillez rendre l’âme...

Exotisme, sexe, violence... avec ce roman, Thomas Day nous offre une balade hallucinée et hallucinante en Thaïlande. Surtout ce qu’on retiendra c’est qu’au niveau de l’écriture et de l’imaginaire, il nous offre le meilleur de lui-même. On retrouve cette violence et cette profondeur qui caractérisaient certaines de ses nouvelles, ce portrait sans concession d’un héros perdu en quête d’un ailleurs. Et c’est peut-être pour ça que c’est aussi fort et touchant. Ces interrogations, cette violence non exprimée que Thomas ressent en lui, cet extrémisme, cette tentation de changer de vie... tout cela trouvera un écho chez pas mal de lecteurs. On sent que ce roman est très personnel, à la limite de l’intime. Et le fantastique dans tout ça ? Il est presque absent et même soumis au doute. L’aventure extraordinaire de la fin du roman est-elle réellement vécue par le héros ou est-elle une hallucination due aux drogues ? Qu’importe ! Ce qui compte, c’est le voyage, le départ et la transformation du héros. C’est la quête de lui-même. Et dans cette quête, l’absence de pincettes, cette volonté d’un réel très cru pourra choquer. Thomas Day parle de sexe, de violence et de mort. Et finalement il nous parle de la vie, de celle de son héros, sans doute de la sienne et également un peu de la nôtre. Son meilleur roman.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?

{{insert_module::18}}