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La Cité et les Astres

Arthur Charles Clarke ( Auteur), Eikasia (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Anglais UK
Aux éditions : 
Date de parution : 30/06/2002  -  livre
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La Cité et les Astres

Arthur C. Clarke est un monument de la hard science. Il a à son actif plus de 70 romans (en comptant ceux qu'il a écrit en collaboration), dont des légendes comme 2001 : L'Odyssée de l'Espace, la série Rama, La Fin de l'enfance, pour lesquelles il a reçu des prix prestigieux (Hugo etc)... Mais on lui doit également une pléthore d'excellents romans un peu moins connus : La Cité et les Astres fait partie de cette dernière catégorie.

La première publication de La Cité et les Astres date de 1956, mais le roman est en fait basé sur une nouvelle plus ancienne, Against The Fall of Night (à laquelle Gregory Benford a écrit une suite, Beyond The Fall of Night), qu'il a commencé en 1936 et qui fut enfin publiée en 1948 dans la revue Startling Stories, après plusieurs refus. Pour réaliser pleinement l'originalité de cette oeuvre, il faut garder à l'esprit la date à laquelle il a été écrit...

Dans un futur lointain, très lointain...

Les humains ont conquis l'espace il y a longtemps, mais ils ont été refoulés et confinés sur la Terre. Celle-ci est devenue un gigantesque désert, ce qui n'a pas d'importance, puisque l'humanité s'est enfermée dans des grandes villes.

Au fil des millions d'années, toutes les cités ont périclité, sauf Diaspar. Cette dernière est constamment régénérée par les ordinateurs qui la gouvernent. Ses habitants sont immortels grâce aux progrès de la médecine qui leur donnent la capacité de conserver souvenirs et personnalité pour les réinjecter dans de nouveaux corps. Plus besoin de travailler, plus d'inégalités : tout ce qui reste à faire pour meubler le temps est de jouer dans des simulations de l'ordinateur, créer des oeuvres d'art, ou philosopher... Même la révolte est prévue et programmée, pour le plus grand bien des habitants. Habitants qui, à force d'être dorlotés, non seulement n'éprouvent plus aucune curiosité pour ce qui existe à l'extérieur de Diaspar, mais sont même saisis de terreur à la simple pensée qu'il pourrait exister autre chose.

Alvin est différent. Il ne rêve que de l'extérieur et il découvrira que la réalité n'a peut être plus rien à voir avec ce que tous attendaient...

Un grand roman

On a ici de nouveau la preuve que Arthur C. Clarke est non seulement un visionnaire et un grand de la SF, mais également un excellent conteur, qui sait mêler habilement le plus abstrait au plus terre-à-terre pour créer une histoire passionnante et riche de sens.

Cette humanité qui a perdu toute sa curiosité, voire tout son courage, et qui se réfugie dans le rejet ou la mort en cas de contrariété, n'est pas bien reluisante. Mais même après la disparition de tout instinct de découverte, il reste toujours quelqu'un pour s'interroger sur ce qu'il pourrait bien y avoir derrière la prochaine colline. Un roman à découvrir, en particulier si vous aimez les œuvres qui incitent à la réflexion.

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