Auteur du roman les Fils de la Sorcière, Mary Gentle est encore peu connue en France. Cette anglaise de 48 ans mérite pourtant un accueil triomphal, ne serait-ce que pare qu'elle représente ces auteurs qui ont résisté au côté obscur de la fantasy féminine, la niaiserie…

La guerre, toujours la guerre…

Devant les invasions du sud, Cendres et ses hommes ne font finalement pas le poids. Les Wisigothes et leurs terribles golems marchent vers eux et ils doivent se préparer à la grande bataille, malgré l’affaiblissement de leur chef et le doute qui les gagne.

Des défauts

Il ne faut pas se leurrer…On compare toujours. Ce second tome est légèrement moins accessible que le premier. Il y a, hélas, plus de fantastique et le support épistolaire ne suffit pas à l’amener correctement. Les personnages sont bien développés mais l’approche guerrière manque un peu de consistance, par rapport au premier tome où peu de détails nous sont épargnés. Evidemment, le mélange fantastique à dose plus lourde et épopée rend la connotation historique plus ardue à apercevoir. Les lettres entre l’éditeur et le chercheur, point plutôt fort du premier tome, cassent le rythme du livre, au final. Censées expliquer les éléments surnaturels, elles alourdissent parfois l’ensemble, au fur et à mesure que l’intrigue avance et s’enrichit de fantastique.

Et des promesses

Dans l’ensemble, c’est cependant un bon tome et on retrouve Cendres avec un plaisir non dissimulé ! Le personnage reste assez fort pour qu’on passe outre des détails finalement très discutables. Le cycle est assez étonnant, par sa structure même ; on en redemande. Par chance, le tome 3 est déjà sorti. A suivre…