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La Quête onirique de Vellitt Boe

Nicolas Fructus (Illustrateur de couverture), Florence Dolisi (Traducteur), Kij Johnson ( Auteur), Serena Malyon (Illustrateur interne)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 15/02/2018  -  livre
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La Quête onirique de Vellitt Boe

Une auteure encore largement inconnue en France

 

L’amateur francophone de science-fiction connaît peu Kij Johnson, dont le Bélial a publié en 2016 Un pont sur la brume dans la collection « Une heure lumière » et qui fut lauréat des prix Hugo et Nebula en 2012. On sait que Kij Johnson a animé des ateliers d’écriture et a publié surtout des nouvelles, un très bon point. La Quête onirique de Vellitt Boe a remporté le World Fantasy Award 2017 de la meilleure novella et se veut à la fois un hommage et un pied de nez à H. P. Lovecraft. Ok mais pour quel résultat ? 

 

À la recherche de l’élève perdue 

 

La professeure Vellitt Boe est réveillée une nuit : son élève Clarie Jurat a disparu ! Boe fait son enquête et découvre que Clarie a suivi un homme, Stephan Heller dont elle est tombée amoureuse. Or Heller est un rêveur, issu du monde de l’éveil et Clarie veut l'accompagner là-bas. Boe décide de partir à la recherche de Clarie Jurat afin d’éviter que son père, un riche bourgeois, ne ferme l’université d’Ulthar aux femmes s'il découvre la fuite de sa fille...

 

Ancienne aventurière des contrées du rêve, Vellitt Boe va bientôt découvrir que Clarie descend par sa mère d’un des anciens dieux. Si celui-ci découvre que sa descendante a disparu, il risque de détruite Ulthar. Pour retrouver Clarie, il faut accéder au monde des rêveurs et le seul homme qui peut l’aider est… Randolph Carter, son ancien amant.

 

Un hommage critique 

 

On va d’emblée dire les choses : La Quête onirique de Vellitt Boe est une réussite. Kij Johnson, qui a adoré enfant les histoires de Lovecraft (voir l’interview à la fin du livre), a réussi à écrire une histoire se déroulant dans cet univers très particulier des contrées du rêve dans un style moderne. Elle utilise aussi le chat, vital dans la saga de Randolph Carter (cf aussi Les chats d’Ulthar). L’entreprise se veut moderne aussi car elle fait d’une femme le personnage central d’une œuvre « lovecraftienne » : quand on connaît la misogynie de l’auteur des Montagnes hallucinées, ça ne manque pas de sel. Pour autant, notons que sans Lovecraft, Kij Johnson n’aurait pas écrit son histoire. En tout cas, lisez ce roman, il vaut le coup.

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