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La Soif primordiale

Langue d'origine : Espagnol
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 28/08/2014  -  livre
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La Soif primordiale

Un souffle argentin…

Quelqu’un chez Folio SF a décidé de nous faire découvrir des auteurs argentins et c’est tant mieux ! En 2013, on avait découvert Berazachusetts de Leandro Avalos Blacha qui retraitait le thème du zombie en le mariant avec la crise économique argentine. Ici, c’est l’occasion de découvrir Pablo de Santis qui, avec La Soif primordiale, s’approprie le mythe du vampire. Pablo de Santis n’est pas un inconnu : il a été publié en France par les éditions Métailié et a été remarqué avec Le Calligraphe de Voltaire (2004) et Le Cercle des 12 (2009). Que peut-il nous offrir de neuf avec ce thème archi-rebattu des vampires ?

Rastignac à Buenos Aires

Jeune provincial sans le sou, Santiago débarque dans la capitale argentine dans les années 1950. Il débute comme réparateur de machines à écrire et réussit à se faire embaucher dans un journal pour tenir la rubrique ésotérique. Devenu également informateur du ministère de l’Occulte, il rencontre le professeur Balacco, un original qui est à la recherche des antiquaires, êtres mystérieux et surnaturels, quasi immortels. Amoureux de la fille du professeur, Luisa, Santiago participe à la capture de l’un d’entre eux, presque malgré lui, et assiste à sa mort. Luisa, engagée vis-à-vis d’un autre homme, le repousse. Santiago erre dans la ville et finit par avertir un étrange libraire, qu’il devine lié aux antiquaires, d’une opération de Balacco. Santiago est alors blessé mortellement par la police et c’est l’intervention du libraire (un antiquaire bien sûr) qui le sauve. Mais Santiago découvre peu à peu qu’il est victime de la soif…

Errance et amour

Ici, pas de scènes sanglantes (comme, par exemple, dans les livres de Glen Duncan) ou de grandes ruminations romantiques. Santiago vit sa nouvelle existence comme l’ancienne, c'est-à-dire en passant. C’est son grand drame de ne pas être un réel acteur de choses qui le dépassent car ce sont toujours les autres antiquaires qui décident pour lui. Santiago est presque un héros « existentiel » (on finit presque à penser au Meursault de Camus dans « L’étranger »). Son amour envers Luisa, il le vit mais sans effusion (même s’il boit son sang), presque en passager clandestin. Et il se promène dans cette ville de Buenos Aires, qu’on voit peu mais dont on découvre les librairies cachées, les ruelles, les hôtels un peu miteux. Ici, on erre, on marche avec Santiago, qui découvre peu à peu la malédiction dont il est victime.

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