Pierre Grimbert est un auteur français bien connu dans le milieu de la SF grâce à son 1^er cycle : Le Secret de Ji. Le premier tome lui a valu les prix Ozone et Julia Verlanger. Depuis, il a beaucoup écrit pour la jeunesse, son dernier roman, La Haute Quête de Dragonia, a paru aux éditions Bayard jeunesse. C’est en créant les éditions Octobre qu’il décide de revenir à sa première saga en écrivant la suite : Les Enfants de Ji.

Celui qui sait

Après avoir échappé de près à plusieurs tentatives d’assassinat sur leurs personnes, tentatives exécutées par une déesse d'abord, puis après par un démon, nos héros soufflent un peu et récupèrent de leurs blessures. A leurs yeux, il ne leur reste plus qu’une solution : aller voir le dieu Usul, Celui qui sait.
Le problème c’est qu’ils ne sont même pas sûrs d’avoir les réponses à leurs questions d’autant plus que pour une réponse donnée, le Dieu Usul révèle un avenir possible. Ces révélations vont peser lourd sur les épaules de la personne qui les recevra. Hélas, tout ne se déroule pas comme prévu et ils ne savent toujours pas qui est l’adversaire et malgré les pouvoir naissants d’Eryne et la voix intérieure de Cael, nos héros ne sont pas aux bout de leurs surprises.

Une suite un peu lente mais qui pose une bonne intrigue

Pierre Grimbert égrène ses révélations comme on sème un champ. Il montre une fois de plus dans ce tome que la vie n’est qu’un cycle et que les situations doivent se répéter à quelques variantes près. Laissant le mystère planer sur l’identité de l’adversaire, il construit son histoire selon une certaine logique qui fait écho au premier cycle de Ji et tout comme dans le précédent tome, à la fin de celui-ci, nous ne sommes pas beaucoup plus avancés quant au pourquoi du comment. Malgré tout,  Pierre Grimbert sait où il va et maîtrise parfaitement son histoire. Ses personnages prennent de plus en plus d’assurance et même si certaines de leurs attitudes pourraient être plus poussées, ils gardent une cohérence et donc une crédibilité. Le premier cycle avait été découpé en quatre romans, celui-ci est bien parti pour en faire plus.