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Latium tome 1

Manchu (Illustrateur de couverture), Romain Lucazeau ( Auteur)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 03/10/2016  -  livre
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Latium tome 1

Un nouvel auteur
 
De Romain Lucazeau, on sait qu’il a publié en 2009 la nouvelle "Ascension cosmique" qui avait reçu le prix Visions du futur. On sait aussi qu’il est un ancien élève de Normale et qu’il travaille, après un passage comme enseignant à Paris IV et Sciences Po, comme consultant en prospective. Latium est son premier roman, coupé en deux tomes par les éditions Denoël et, pour être clair, on ne peut pas dire que Romain Lucazeau ait choisi la facilité…
 
Après l’Homme
 
L’humanité issue du monde romain a disparu, terrassée par une mystérieuse épidémie lors de l’Hécatombe et ne lui a survécu que des automates intelligents, créés par elle. Ceux-ci se sont métamorphosés en immenses vaisseaux spatiaux, les nefs, et peuplent l’Urbs, l’espace anciennement colonisé par l’Homme. Ces intelligences si parfaites sont cependant en proie à une grande angoisse existentielle : comment vivre sans l’Homme. Beaucoup attendent son retour. Ces Intelligences subissent cependant la pression sur le Limes de barbares. Ces derniers cherchent à envahir l’espace colonisé par les Intelligences qui ne peuvent les combattre : leur programmation leur interdit de tuer tout être vivant.
 
Certaines Intelligences, suite à des débats internes à l’Urbs, ont été exilées. C’est le cas de Plautine, croyante fervente dans le retour de l’Homme, et d’Othon, qui cherche un moyen de combattre efficacement les barbares en créant une race d’hommes-chiens. Au final, leurs solutions risquent de surprendre un Urbs sclérosé…
 
Un space opera de grande envergure
 
Romain Lucazeau ne manque pas de références (citons pèle-mêle Banks, Simmons, Leibniz et… Corneille), ni d’ambition (on sent très bien qu’il nous offre une réflexion sur le devenir de l’homme et de ses machines) avec ce roman ancré dans le space opera et l’uchronie mais voilà, a-t-il les moyens narratifs de ses ambitions ? La réponse est oui, du moins pour ce premier tome. Latium bénéficie d’une construction narrative ambitieuse (qui rappelle Hypérion), construite autour de plusieurs personnages dont on apprend progressivement et le passé et les ambitions. Plautine séduit, Othon effraie et fascine : le plaisir de lecture est intense, on ne lâche pas le livre facilement… La dernière page lue, nous n’avons envie que d’une chose : aller acheter le second tome ! Il faut espérer, tant la barre est ici placée haut, qu’il tienne les promesses du premier.

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