- le  

Le 5ème règne

Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2002  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Le 5ème règne

Le jeune auteur avait pas mal d'atouts pour réussir ce genre de récit. Son imagination a été nourrie d'abord par les aventures de Tow Sawyer puis par les livres de Stephen King . Il a beaucoup voyagé et parcouru les Etats-Unis. Il peut donc planter des décors solides pour son histoire. Ayant étudié la criminologie, il peut ajouter à l'intrigue policière des éléments qui la rendent plus vraisemblable. Enfin libraire le jour, il se consacre à l'écriture la nuit. Soyons juste : tous ces ingrédients n'auraient pas donné grand chose s'ils n'avaient pas été accompagnés de talent. Et c'est ce dernier qu'a récompensé le prix du roman fantastique du festival de Gérardmer.

Jeux interdits

Quand Sean participe à une séance de spiritisme ou fouille le grenier de son grand-père avec ses amis, ce sont des jeux exaltants mais pas plus sérieux qu'une partie de paint-ball. Pourtant, quand ils dénichent un vieux traité occulte le Khann, caché dans une commode, les ennuis commencent. Eveana emporte chez elle le mystérieux volume et un inconnu s'introduit dans sa chambre pour le récupérer. Au même moment, l'Ogre de la côte Est, un serial killer qui mutile atrocement ses victimes réapparaît et s'en prend aux enfants d'Edgecombe. Warren un des compagnons de jeux de Sean sera le premier sacrifié à la Bête. Un homme défiguré par une cicatrice interroge les passants sur une bande de jeunes qui auraient des agissements bizarres. Et puis il y a Aaron un mauvais garçon qui a juré de leur faire la peau. Le groupe d'adolescents est donc menacé de toutes parts. Le Khann pourrait-il anéantir tous ces dangers en même temps ?

Pari risqué mais réussi

Le livre dangereux (dont le modèle est souvent le Nécronomicon) et les affrontements de groupuscules pour en avoir la possession constituent un cliché pour la littérature fantastique. Toute l'habilité de l'auteur a été de mêler ce classique avec la traque d'un serial killer. Cet enchevêtrement est mené avec brio jusqu'à l'affrontement final où même les éléments doivent se déchaîner pour terrasser le Mal. En nous donnant à lire les débats intérieurs des personnages, Maxime Williams les rend plus humains, plus proches du lecteur. Il nous fait partager aussi une belle réflexion sur le passage à l'âge adulte car inévitablement cette affaire tient lieu d'initiation pour le groupe d'amis. L'auteur insiste sur la nécessité de conserver une part de rêve : lors d'un affrontement avec un Guetteur, un des héros est sauvé par la croyance qu'il a rejoint l'univers du magicien d'Oz. Espérons qu'il reste fidèle à ce principe et qu'il contribue, comme il l'a fait dans ce premier opus, à nous faire ressentir cette magie qui est "dans notre vie de tous les jours, mais nous ne la voyons plus."

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?