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Le baiser du rasoir

Patrick Marcel (Traducteur), Daniel Polansky ( Auteur), Fred Augis (Illustrateur de couverture)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : 
Date de parution : 31/12/2011  -  livre
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Le baiser du rasoir

De Daniel Polansky on ne sait pour l'heure pas grand-chose. Son site internet indique que Le Baiser du Rasoir est son premier roman, qu'il est sorti en août 2011 et que ses influences se situent plutôt du côté de Chandler, Gene Wolfe et George R.R. Martin. 

La ville du crime...   
Ancien gamin des rues, ancien soldat et ancien membre des forces de l'ordre, Prévôt est devenu un trafiquant de drogue aux affaires florissantes, n'hésitant pas à lui-même piocher dans sa marchandise pour s'offrir quelques rêveries. 

Lorsque la ville de Basse Fosse est secouée par des meurtres d'enfants, il se retrouve un peu par hasard aux premières loges. Commence pour lui une enquête difficile et dangereuse. Qui s'en prend aux plus jeunes et pour quelle raison ? Comment trouver la vérité dans les bas-fonds d'une ville où la misère et le crime prospèrent ? On dirait bien que l'ancien agent de la Couronne a repris du service... 

Un vrai polar, rythmé et réussi

Le Baiser du Rasoir est un roman à la croisée de la fantasy et du polar. On y retrouve l'ancien flic reprenant du service pour plonger dans une affaire sordide dans laquelle les enjeux le dépassent. La trame n'étonnera pas les amateurs de romans noirs. Tous les ingrédients y sont. Seul le cadre est exotique. Basse Fosse est une vraie ville de fantasy avec de la magie et des créatures dont on ne saurait dire si elles sont humaines. 
 
Le mélange des deux genres fonctionnent ici à merveille, essentiellement parce que l'auteur a su trouver le rythme et le ton qu'il fallait. Le dosage est bon. Son héros est tout de suite attachant, un dur au coeur tendre que la profession de dealer ne ternit qu'assez peu. La narration à la première personne y est également pour beaucoup dans l'empathie que l'on ressent dès le départ. Sans compter que la galerie des personnages secondaires est aussi assez intéressante, du môme qui le suit partout à son ancien compagnon d'arme qui l'héberge dans son auberge en passant par ses anciens collègues des forces de l'ordre qui aimeraient bien le voir mordre la poussière. 
 
Sans être vraiment un antihéros qui ne ferait que prendre des coups, sa position de malfrat lui donne aussi une sorte de fragilité face à ses ennemis, nombreux, qu'il s'agisse d'autres malfrats ou des autorités. C'est l'un des points cruciaux. On le sent vraiment en grand danger. On y croit... et cela donne un vrai suspense qui nous tient tout au long de l'enquête. 

Au final, Daniel Polansky a réussi son coup. Le Baiser du Rasoir est un bon roman, dynamique et prenant, dont on ne perd pas une miette. Une belle surprise de ce début d'année. 

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