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Le Cercle des Myosotis

Nicolas Bouchard ( Auteur), Armel Gaulme (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/08/2007  -  jeunesse
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Le Cercle des Myosotis

Nicolas Bouchard est connu en France pour ses romans, qu'ils soient de science-fiction, fantastique, policiers ou historiques. Il a déjà obtenu un prix pour un roman policier. Avec Le Cercle des Myosotis, il s'attaque à la littérature jeunesse fantastique.

Quête Initiatique

Laurentine est une mortelle, une humaine qui a passé toute sa jeunesse parmi les créatures de la mythologie grecque. En effet, rejetées par les hommes et leur foi en le Dieu unique, elles se sont réfugiées dans les profondeurs de la terre.
Mais loin du soleil et de sa lumière, elles dépérissent. Laurentine est peut-être leur seul espoir. Elle doit ramener la Grande Lumière qui seule pourra offrir un salut à ses amis condamnés. Pour cela, elle doit trouver le Cercle des Myosotis...
Parmi les humains, la vie n'est pas aussi simple. L'Italie est en pleine guerre et les trahisons s'enchaînent tandis que le jeune fille avance résolument à la recherche de l'objet de sa quête. Monstres, papes, soldats et inquisiteurs jalonnent sa route semée d'épreuves, seul chemin menant à la connaissance.

Bien vu, mais...

Le livre est bien écrit, dans un style narratif adapté à la jeunesse, simple et direct, au présent. Il se lit facilement, sans effort et la narration coule agréablement. Passer de la littérature adulte à la jeunesse n'est pas toujours facile, mais en terme d'écriture et de construction du récit, Nicolas Bouchard y parvient avec aisance.
L'histoire démarre très agréablement. Le monde fantastique, empli d'une mélancolie généralisée, avec cette héroïne pleine d'énergie, est attirant. Le début de sa quête est aussi bien réalisé, les premières épreuves de son initiation nous entraînent dans un univers passionnant. Il est vrai que l'univers décrit est un peu caricatural, un moyen-âge en guimauve, presque sans violence. De même les personnages n'ont aucune profondeur, n'offrant que des esquisses d'archétype (le chevalier Anselme est entre autres parfaitement ridicule). Mais justement, il semble que le but de la collection des Royaumes Perdus est de présenter ce genre de Fantasy, donc nous pouvons considérér qu'il s'agit pour cette part d'une réussite.

Là où l'auteur risque de perdre ses plus jeunes lecteurs, c'est en introduisant le conflit entre les deux papes dans cette aventure. Presque ignorée du grand public, à peine effleurée en cours d'histoire, cette période de notre passé est méconnue. Alors, utiliser la guerre entre le Vatican et Avignon, y glisser des notions de mercenaires capables de retourner leur veste tout en mêlant aux combats la magie venue des âges antiques va perturber la lecture pour beaucoup de monde.

Globalement, ce livre jeunesse est bien adapté à une première approche du fantastique historique, même s'il demande parfois au lecteur de se souvenir de détails oubliés de son cours d'histoire.
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