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Le feu de la sorcière

Isabelle Troin (Traducteur), James Clemens ( Auteur)
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 24/05/2006  -  jeunesse
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Le feu de la sorcière

L’auteur
 
Né à Chicago en 1961, James Clemens, connu également sous le nom de James Rollins, est un romancier et vétérinaire américain. En 2007, il est contacté pour écrire le roman issu du film Indiana Jones et le Crâne de Cristal. Plongeur certifié et spéléologue amateur, on retrouve dans ses romans des protagonistes vivant sous l’eau ou encore visitant des grottes souterraines (Les bannis et les proscrits).
 
Parmi ses romans de fantasy, les Chroniques des Dieux, sorti en 2010 en France, mais surtout la série Les bannis et les proscrits qui remporte un grand succès, avec un premier tome Le Feu de la Sor’cière, sorti en 1998 en VO et traduit en une douzaine de langues. 
 
« Cœur d’esprit, cœur de pierre, elle se relèvera »…
Dans les contrées d’Alaséa, cinq siècles avant la naissance de celle qui allait bouleverser le monde, au milieu des ravages causés par les Carnassires, trois mages se sacrifient pour préserver une part de bien en forgeant le Grimoire. Cinq siècles plus tard, la main rouge regorgeant de magie d’Elena Morin’stal signe l’avènement de la sor’cière « née de la lignée de Sisa’kofa et baptisée dans les flammes », la seule à pouvoir vaincre le Seigneur Noir du Gul’gotha.
 
Le soldat Rockingham et le mage noir Dismarum, deux acolytes du Cœur Noir sont chargés de l’enlever et de la ramener à leur Seigneur. Aidés par des skal’tum et autres créatures sorties des pires cauchemars, ils feront tout pour la récupérer. De son côté, la jeune fille fuit avec son frère Joach et, fidèle à la prophétie, attire inexorablement des protecteurs de diverses horizons. C’est poursuivie par le danger qu’elle devra atteindre la demeure de son oncle et affronter les créatures du Seigneur Noir.
 
Le feu de la lecture…
Après avoir laissé de côté le Feu de la Sor’cière pendant trois ans après avoir été dégoûtée par des scènes de torture, je l’ai ressorti récemment, curieuse de réessayer et de franchir la barrière de la centaine de pages à laquelle je m’étais arrêtée la dernière fois. Et j’ai été agréablement surprise.
 
Dès le préambule, dont je ne me souvenais absolument pas, j’ai tout de suite su que la suite était très prometteuse. Les trois premières pages sont excellentes. Il s’agit d’une entrée en matière originale, parsemée de notes qui donnent un aspect très historique et formel. On tente de nous persuader que l’auteur est un menteur, que nous sommes des étudiants de haut niveau conscients du danger donc autorisés à lire cet ouvrage, ceci dans le but de nous prouver à quel point il est vil et mensonger. Autant dire que c’est très tentant. Ensuite, une sorte d’entracte au prologue, dans laquelle le « vrai » auteur nous confie ses doutes et promet de nous raconter la vraie histoire de la sorcière. C’est court, très bien écrit, entraînant. Le prologue, cinq siècles avant la naissance d’Elena, reste dans le même esprit. Immersif, plein de suspense, empreint de gravité et de promesses.
 
 Après cela, il est difficile de se détacher du roman. Le suspense est sans cesse entretenu avec des chapitres coupés au moment fatidique et enchaînant avec d’autres protagonistes pour prolonger la torture... Parfois, c’est vraiment rageant. L’univers est très bien retranscrit, on plonge entièrement dedans. La diversité des personnages et des lieux n’a de cesse de nous émerveiller. C’est un roman très riche. Les protagonistes sont suivis séparément à des endroits très différents, leur histoire se déroule parallèlement à celle d’Elena et c’est avec une grande organisation que leurs chemins se joignent dans une sombre forêt.
 
Les personnages sont vraiment attachants. Leurs caractères différents ne nous empêchent pas de tous les apprécier, bien qu’il soit clair que certains soient destinés à servir le Seigneur Noir. Il est également comique qu’Elena soit considérée comme une « fillette » par les guerriers, que ces derniers ne l’écoutent guère et la scrutent de haut. Il y a, dès le prologue, des répliques ou des passages qui nous arrachent des sourires malgré la gravité de la situation.
 
J’ai été impressionnée par l’organisation du roman. Les personnages sont vraiment pris individuellement, dans leur bulle, avec l’histoire qui se rapporte à eux, et finissent tous par se retrouver, mais rien n’est dû au hasard. Ces cellules isolées évoluent de leur côté et leurs décisions, leurs actions, ont des répercussions sur le parcours d’une autre. Comme ils ne se croisent pas tous au même moment et que leurs chemins se séparent parfois brièvement, certains ignorent complètement l’existence d’un autre. Ceci combiné à l’alternance des points de vue entraîne des « je le savais ! » de la part du lecteur et des fausses pistes, notamment quand un personnage est confondu avec une autre créature…   
 
Il y a toutefois, surtout dans la première partie, des scènes horribles à propos des tortures qu’a subies Rockingham. Ces tortures ont d’autant plus d’effet que le livre est immersif et qu’on se sent proche des personnages. Même après cette redécouverte du roman trois ans plus tard, je me suis un peu arrêtée, ne me sentant pas très bien. Après j’imagine que cela dépend des lecteurs et de leur âge, notamment. Mais une fois passé, c’est toujours avec le même plaisir qu’on entame la suite du roman.
 
Je n’ai vraiment pas été déçue d’avoir ressorti le Feu de la Sor’cière et de l’avoir lu ; c’est un vrai coup de cœur et je conseille vivement ! Ce n’est pas à lire trop jeune non plus pour ne pas être choqué par certaines scènes et l’abandonner comme je l’ai fait, et il est tout de même mieux de comprendre un roman dans son intégralité plutôt qu’à moitié… 
 
- Tome 1 : Le Feu de la Sor’cière
- Tome 2 : Les Foudres de la Sor’cière
- Tome 3 : La Guerre de la Sor’cière
- Tome 4 : Le Portail de la Sor’cière
- Tome 5 : L’Etoile de la Sor’cière
 

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