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Le Rêveur orbital

Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/12/2003  -  livre
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Le Rêveur orbital

Rédacteur en chef du service traduction de Courrier International, Raymond Clarinard est aussi un auteur de science-fiction. Il a écrit La Cité sans mémoire (1998) et avec Mikaël Ollivier, L'Ombre de Mars (1997). Après quelques années d'absence dans le milieu de la SF, il revient avec Le Rêveur Orbital.

Dans ce nouveau roman, Raymond Clarinard mélange le polar noir et la science-fiction. Il plante un décor plutôt pessimiste de notre futur où il imagine un monde gouverné par l'énergie nucléaire et où l'homme se préoccupe plus de son apparence et de ses rêves que de la situation politique ou écologique. Au milieu de ce décor, un détective doit mener une enquête sur une mystérieuse disparition.

40 siècles dans le futur

Le monde vit dans l'ère du nucléaire et de la génétique. Il est géré par la caste des directeurs de centrales nucléaires. Stephan Marblatt, enquêteur, est un parfait. Il ne cesse de se faire génétiquement modifier pour être plus beau, plus grand, plus fort... bref, plus parfait. Marblatt est chargé par ses supérieurs de retrouver Kaliesin Tamuda, un brainy qui a mystérieusement disparu. Il déteste ce genre d'individus : des êtres aux crânes difformes et se déplaçant à l'aide d'autopropulseurs.

L'enquête ne semble pas si simple. Mélianna Bogelay, une sublime parfaite, contacte le détective pour être tenue au courant de chaque nouvel indice découvert. Elle se présente comme la fiancée de Kal Tamuda. Comment une telle femme, aussi belle, peut-elle être fiancée avec un brainy? Quoi qu'il en soit, Marblatt ne peut que fantasmer et espérer... Au fil de l'enquête, il découvre que, derrière cette disparition, se cache beaucoup plus qu'une simple fugue...

Ennui, persévérance et déception

Malgré un univers inattendu et bien posé, l'intrigue du Rêveur Orbital ne prend pas. Le personnage de Marblatt est insipide et sans intérêt. Plutôt stupide et porté sur le sexe féminin, on se demande s'il a plus deux neurones dans sa petite tête. Du coup, on n'y croit pas. Lorsque notre détective fonce tête baissée et n'écoute que son bas-ventre, on se demande : est-il si ahuri pour ne pas voir qu'il est manipulé? Oui, parfaitement. À chaque fois, il manque de se faire tuer, se retrouve à l'hosto et bien sûr, il ne se pose pas de question. Si une... qu'est-ce qu'il va changer sur son physique pour être encore plus parfait ? Bref, ce roman est une répétition lassante du héros qui manque de mourrir et se reconstruit. Sans intérêt. Entre parenthèses, il arrive à survivre à une explosion nucléaire qui peut former un cratère de cinq kilomètres. Certes, il est devenu un homme-tronc, mais je me demande toujours comment il a pu survivre? Si quelqu'un a une idée...

Il est vrai, l'intrigue prend un peu plus d'ampleur à la fin, mais pour finir en 30 pages. Et comme le héros passe son temps à s'endormir dès qu'il y a un coup de stress (c'est-à-dire tout le temps), l'auteur choisit de changer de personnage principal pour clore son histoire. Vous avez du mal à suivre, moi aussi, je vous rassure. La fin est donc bouclée vite fait. On comprend difficilement cette histoire de rêveur orbital, le pourquoi de cette affaire. Tous les personnages importants se rejoignent à la fin pour balancer une histoire de manipulation et de vengeance à l'échelle planétaire. Pourquoi les supérieurs de Marblatt n'ont-ils pas pris un détective compétent ? Allez savoir ! Ils voulaient juste jouer un peu, histoire de s'amuser.

Quant à la quatrième de couv, elle annonce un roman "entre humour et aventures", je cherche encore l'humour (il doit être trop subtil pour moi). Et quand je lis: "Un livre de science-fiction accessible à tous, même à ceux qui n'en lisent pas.", il y a de quoi me faire grincer des dents (je n'aime pas les a priori sur la SF et son lectorat). Je dirais plutôt : un livre qui risque de dégoûter de la SF ceux qui n'en lisent pas.

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