Le Roi des Rêves est le dernier tome de la trilogie de Prestimion, et le 7e du Cycle de Majipoor, le dernier s'il faut en croire l'auteur. Il suit Les Sorciers de Majipoor et Prestimion le Coronal.

Un nouveau changement de Coronal

Prestimion est Coronal de Majipoor depuis vingt ans, place qu'il a conquis de haute lutte dans les volumes précédents. Il a l'esprit tranquille : il s'est assuré à l'avance du bon déroulement du changement de pouvoir en désignant officiellement le prince Dekkeret comme héritier du trône. Lorsque Le Pontife Confalume meurt soudainement, Prestimion doit aller prendre sa place dans le Labyrinthe. Dekkeret devient Coronal, comme prévu.

Mais les ennuis ne sont pas terminés…

Sur le lointain continent de Zimroel, les cinq neveux du Procurateur Dantyria Sambail (vaincu par Prestimion et Dekkeret dans le précédent tome) préparent leur retour au pouvoir et la sécession du continent. Ils sont poussés par le comte Mandralisca, l'âme damnée du défunt Procurateur. Mais l'issue de leur prise de pouvoir reste incertaine.

Khaymak Barjazid a développé les potentialités du casque contrôleur de pensées. Il cherche maintenant un acquéreur ; repoussé par son neveu Dinitak, ami de Dekkeret, il va se tourner vers Mandralisca, et lui offrir une arme avec laquelle il pourra frapper directement les esprits de ses ennemis à n'importe quel endroit de la planète. Sur le Mont du Château et dans le Labyrinthe, une longue série noire commence…

Un tome nettement meilleur que les précédents

Le Roi des Rêves est le volume de la série qui apporte le plus d'informations sur la manière dont fonctionnent et se sont mis en place les pouvoirs sur la planète géante. Mais heureusement, toute l'histoire ne gravite pas autour de ces explications. Prestimion et Dekkeret prennent enfin un peu plus d'épaisseur. La multiplicité des points de vue apporte vraiment, cette fois, un plus à l'intrigue : les histoires et les problèmes personnels des personnages mettent un peu de vie dans le récit. La présence d'une carte de Majipoor aurait été un apport appréciable. Il est franchement difficile d'avoir une idée des déplacements sans cela.

Peut-être pas un chef d'œuvre, mais un bon roman. Un bémol cependant : les premiers volumes des aventures de Prestimion sont de qualité très moyenne. Peut être faut-il envisager de passer directement à celui-ci. Il est possible de comprendre ce roman sans avoir lu les deux précédents (il y a un nombre conséquent de rappels au fil des pages), si on a déjà une certaine familiarité avec la planète géante.