Sous le pseudonyme de Lian Hearn se cache un auteur féminin pour la jeunesse célèbre en Australie, où elle vit avec son mari et ses trois enfants. Elle a été diplômée de littérature à l'université d'Oxford, puis elle a travaillé comme critique de cinéma et éditeur d'art à Londres. Passionnée par la culture japonaise, elle en apprend la langue et c'est grâce à la découverte de ce fabuleux pays et de sa poésie qu'elle décide d'écrire Le Clan des Otori.
Les invisibles
Le XIVème siècle, dans un japon médiéval, le jeune Tomasu vit paisiblement dans les montagnes en compagnie de sa mère, de sa sœur et de son beau-père. Ils font partis des invisibles, une confrérie qui s'est retirée de la civilisation pour vivre en paix loin de toutes violences. Hélas, pour ce jeune garçon d'environ 16 ans, la violence va finir par le rattraper et il doit fuir son village en feu car le seigneur Iida veut tuer tous les invisibles. Dans sa fuite il rencontre le seigneur Shigeru du clan des Otori, l'ennemi juré du seigneur Iida. Ce dernier décide alors de l'adopter et Tomasu deviens alors Takeo un lointain cousin de Shigeru.
Mais qui est-il réellement, et que veut faire de lui Shigeru ?Dans cet univers où le paraître n'est pas l'être et où il ne faut pas se fier aux apparences, Takeo va faire l'apprentissage de sa véritable nature. Il a en fait un don particulier, celui de se rendre réellement invisible et silencieux. Il décide alors de mettre ce don au service de sire Shigeru, d'autant plus qu'il va devoir rencontrer le seigneur Iida, le meurtrier de sa famille. Que peut faire ce dernier face à un être silencieux qui peut attaquer de nuit?
Une histoire déroutante
Voici le premier tome d'une trilogie très prometteuse. Lian Hearn nous fait découvrir un univers complètement différent de ceux que nous avons l'habitude de voir dans ce genre de littérature. Grâce à une connaissance approfondie du Japon médiéval, elle réussit à nous transmettre toute la poésie et la beauté qui est propre à cet univers. On y rencontre aussi les traditions et les loyautés qui correspondent aux différents personnages. En effet, Takeo est élevé dans la tradition des samouraïs et face à lui il y a la tribu et ses ninjas qui n'ont de loyauté qu'envers eux même. Avec une plume légère et haute en couleur, Lian Hearn nous entraîne dans une histoire déroutante de part la culture japonaise, et dont les protagonistes nous paraissent d'autant plus vivant.
La chronique de 16h16