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Le Sixième Doigt du Pendjab

Gess (Dessinateur), Fred Duval (Scénariste), Isabelle Rabarot (Coloriste)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/05/2003  -  bd
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Le Sixième Doigt du Pendjab

On n'attendait plus la belle Carmen. Le dernier album, Deus ex Machina, remontait à octobre 2000. Le temps se faisait long… Fred Duval est le scénariste des deux séries phares de la collection Néopolis de Delcourt, Travis et Carmen McCallum. Les deux faces d'une même pièce ? Ils évoluent dans le même monde futuriste, usent et abusent d'armes d'une technologie très avancée et leur charme naturel fait des ravages. Bref, des jumeaux en quelque sorte qui ont chacun leur propre série dont le succès est égal. C'est grâce à la rencontre avec Vatine et Blanchard aujourd'hui aux manettes du "Label série B " chez Delcourt, qu'il se lance dans la BD. Si la S-F est un monde dans lequel il se sent à l'aise, il a commencé par le western, thème de son premier album, 500 Fusils,paru en 1995. La coloriste était une certaine Isabelle Rabarot, travaillant aujourd'hui dans Carmen. Il retrouvera ce genre quelques années plus tard en co-scénarisant avec François Capuron Gibier de Potence (Delcourt). Depuis, il est aux commandes de nombreuses séries et multiplient les collaborations. Retenons quelques titres représentatifs de son univers. Travis d'abord qu'il réalise avec Quet et dont le premier cycle vient de s'achever avec le très surprenant tome 5, Cybernation. Mâchefer chez Vents d'Ouest qui met en scène un bon vieux routard aux muscles " huileux " dans un univers post-apocalyptique. Petite note, ne pas le confondre avec son homonyme Stéphane Duval qui publie également chez Delcourt mais dans une veine plus fantasy. Et qui surtout est dessinateur.

Gess est lui aussi passé par le sieur Vatine, grand manitou du label série B chez Delcourt. Lorsque Vatine lui propose de dessiner une nouvelle série chez Delcourt, Carmen McCallum, cela convient parfaitement à Gess qui a un goût immodéré pour la science-fiction. C'est dans ce même genre qu'il officie en tant que co-dessinateur avec Steph sur l'album Ultima Parano paru chez Delcourt également. Il collabore, en outre, avec les éditions de l'Atalante pour qui il a réalisé un certain nombre de couvertures dont celles d'Orson Scott Card comme par exemple Enchantement ou le cycle Les Portulans de l'imaginaire.

Séparation difficile…

Carmen vivait une belle histoire d'amour avec Russel dans une petite retraite sur une plage australienne perdue avant que le bateau de celui-ci n'explose en pleine mer. Dans le même temps, des drones attaquent la maison dans laquelle elle dort encore et tentent de détruire des dossiers informatiques. Si Carmen s'en sort indemne, on ne retrouve pas le corps de Russel. Le capitaine Brennan, vieil ami du couple, arrive sur les lieux et apprend la nouvelle à la jolie mercenaire qui décide de se lancer à sa recherche, persuadée qu'elle le retrouvera s'il est encore en vie.

Un bon début de cycle

Ce sixième tome marque le début du troisième cycle qui devrait se clore en trois albums. Une bonne accroche puisque Carmen, mercenaire de son état, n'est plus au service d'un employeur mais travaille cette fois-ci pour elle-même. Il ne fallait évidemment pas que la romance amorcée entre Russel et elle paralyse l'action. Duval s'en sort donc avec la pirouette de la disparition de l'être cher, ce qui permet de dynamiser à nouveau la série pour quelques tomes supplémentaires. Carmen est devenue de plus en plus " humaine " au fil des albums. N'oublions pas que, dans les premiers tomes, elle était tout de même un agent de l'IRA. Elle ne fait toujours pas dans la dentelle mais elle met maintenant ses compétences au service de " causes justes ". Quelle plus belle cause d'ailleurs que celle de retrouver son amour perdu ou du moins de comprendre les raisons de sa disparition ? Cependant, ce qu'elle va découvrir sur Russel pourrait remettre en cause ses sentiments face à un homme qui s'avère différent de celui qu'elle aime. Heureusement que les vieux amis, Brennan et Seaside, sont là pour épauler la belle. Moins d'action pour cet album au profit de la psychologie des personnages qui se livrent un peu plus. Que l'on se rassure néanmoins, il y a quelques belles scènes d'explosion. Gess prend un plaisir évident à retrouver son héroïne et livre quelques planches très sympas. Dommage pourtant que la couverture ne soit pas des plus réussies.

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