Robin Hobb a commencé à écrire sous le pseudo de Megan Lindholm en 1971 pour quelques revues. Mais c'est avec sa première trilogie de L'Assassin royal en 1995 qu'elle va connaître le succès. Qu'elle écrive sous son pseudo ou son vrai nom, ses romans sont principalement dans le genre du médiéval-fantastique ou la fantasy. 

Une bande dessinée est dédiée aux Aventuriers de la mer aux éditions Soleil.

 

L'illustration de couverture semble sortie d'une toile marine. On y voit une chaloupe et une nef sous les vents d'une tempête. Tout en écumes et vert de gris, les couleurs donnent une belle profondeur et l'envie de tourner les pages.

 

Cette intégrale propose les trois premiers tomes de cette série. C'est-à-dire Le vaisseau magique, Le navire aux esclaves et La conquête de la liberté.

 

 

C'est une œuvre riche et pleine de rebondissements dans laquelle nous invite Robin Hobb qui compte pas moins de neuf tomes en tout.

Ce premier cycle raconte l'histoire d'une famille propriétaire d'une fameuse Vivenef. Un bateau fait en bois-sorcier, leur donnant le pouvoir de vie. Celles-ci s'éveillent à la mort de leur propriétaire. 

Mais les Vivenefs n'ont pas que ce monstrueux avantage, elles peuvent remonter le terrible et dangereux fleuve du Désert des Pluies. Permettant ainsi d'aller chercher les fabuleux objets merveilleux et magiques qui s'y trouvent...

C'est donc dans un univers maritime et commercial que nous invite Robin Hobb pour cette série. Nous nous trouvons toujours dans le monde de L'Assassin royal, mais beaucoup plus au sud de Castelcerf dans la ville de Terriville. L'auteur y gère son univers avec brio, ses descriptions, personnages et la cohérence des deux permettent une immersion rapide.
Une foule de détails sur les habitudes des marins, du matelot au capitaine, des villageois et peuples, comme sur la piraterie donne une œuvre dense et complète.

Cela parle autant de commerce que de navigation, de rapines et d'esclaves que de complots ou machinations pour posséder les Vivenefs. Le monde de la piraterie est bien représenté aussi, comme les fonds marins et leurs représentants dans la peau des mystérieux serpents de mer et leurs discussions philosophiques.

Comme vous le voyez, une fois de plus l'auteur nous propose un récit au long cours avec des personnages fouillés, c'est d'ailleurs un peu sa marque de fabrique.

Athéa par exemple, est une jeune femme qui devient vite attachante. Frondeuse, un peu garçon manqué, elle va tout faire pour arriver à ses fins. À côté de cela ce n'est pas une héroïne parfaite, elle a aussi ses fractures et blessures qui l'empêchent de vivre pleinement.

Enfin d'autres viendront au fil des chapitres apportant leur lot de rebondissements. J'ai d'ailleurs un petit faible pour les deux personnalités que sont Vivacia et Parangon, des Vivenefs qui vous réservent bien des surprises...

Alors même si le démarrage peut paraître un peu long, cela vaut vraiment l'effort de persévérer car l'histoire est bien ficelée avec plein d'intrigues à tiroir et une jolie galerie de portraits.

Avec sa plume élégante, descriptive et détaillée, Robin Hobb vous invite à embarquer sur le pont des Vivenefs  et sur les pas des aventuriers de la mer.