Rod Marty a commencé à écrire à 7 ans lors d'un concours organisé par son école primaire. Il n'a jamais arrêté depuis. Aujourd'hui, il partage son temps entre le théâtre, la vidéo et la photographie. Les Enfants de Peakwood est son premier roman.
Une ville isolée par la neige et victime de phénomènes étranges
Peakwood est une petite ville tranquille et peu vivante, loin dans le nord du Montana, là où la neige isole les habitants du reste du pays.
Une ville tranquille... jusqu'au jour où elle est plongée dans le drame par un terrible accident de bus.
Des années après, la vie tente tant bien que mal de reprendre ses droits. Cependant, d'étranges blessures commencent à apparaître chez les patients du docteur Littlefeather. Celui-ci doit bientôt se rendre à l'évidence : ces blessures, ces comportements inquiétants, tout cela a un rapport avec un terrible secret. Car, après l'accident de bus, lui et les parents endeuillés ont fait ce qu'ils n'auraient pas dû faire...
Un fantastique progressif mais efficace
L'ambiance effrayante se met lentement en place dans ce roman fantastique. Le début montre la vie morne et les problèmes des principaux personnages qui doivent faire face à l'isolement, au deuil, à l'alcoolisme, à la dépression. C'est dans ce contexte un peu triste que l'horreur puis le fantastique s'insinuent par petites touches discrètes.
On est alors progressivement happé par le suspens et les questionnements sur les événements survenus au moment de l'accident de bus. Que s'est-il réellement passé ce soir-là ? Qu'ont fait Littlefeather et les autres parents ?
Démon et peurs humaines
Rod Marty se sert avec efficacité de la fragilité humaine pour introduire des visions démoniaques à travers des cauchemars et des crises d'alcoolisme et de dépression. Les habitants de Peakwood tentent de lutter contre les phénomènes terribles dont ils sont victimes, mais ils ne sont pas psychologiquement armés pour pouvoir y résister. On assiste alors à une montée de l'horreur qui rappelle un peu les histoires de hordes de zombies qui s'attaquent aux survivants.
Lorsqu'enfin la source des maux est vaincue, il ne reste plus qu'à compter les morts... et à tenter de se reconstruire. C'est sur ce constat triste mais très humain que ce conclut ce roman d'horreur un peu déstabilisant.