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Les légions immortelles

Guillaume Fournier (Traducteur), Stephan Martinière (Illustrateur de couverture), Scott Westerfeld ( Auteur)
Cycle/Série : 
Langue d'origine : Anglais US
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 28/02/2006  -  livre
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Les légions immortelles

D’origine texane, Scott Westerfeld vit entre New York et Sydney où il exerce les métiers de compositeur de musique électronique et de concepteur multimédia. Sur ses cinq romans de science-fiction pour adultes, outre le présent roman, seul L’IA et son double a été traduit en français à ce jour, chez Flammarion. Il est également l’auteur d’un roman fantastique sur les vampires, Midnighters et Peeps et d’une trilogie pour adolescents sur le thème de la chirurgie esthétique, Uglies (à paraître chez Pocket Jeunesse). Les légions immortelles est le premier tome du cycle Succession.


Immortalité à vendre

La secte Rix, constituée de cyborgs fanatiques dont l’unique raison d’être est de donner naissance à des IA toutes puissantes sur des mondes habités, vient de porter un sérieux coup à l’Empire ressuscité. En prenant en otage la sœur de l’Empereur immortel, l’Impératrice-enfant, elle s’est octroyé un terrible moyen de pression sur l’Empire. Mais c’est sans importance, aux yeux de l’Empereur, en comparaison du secret de l’immortalité qu’elle pourrait découvrir et que l’Empire garde jalousement pour lui. C’est au commandant Laurent Zaï, capitaine de la frégate Lynx, que revient la difficile mission de résoudre cette prise d’otages. S’il échoue, il lui faudra se plonger dans le ventre le poignard de la faute de sang.

Succession ab intestat

Les légions immortelles
est un space-opera militariste, un vrai, un dur, un pas pour les tapettes. Chaque chapitre a pour le titre le rang militaire du personnage sur lequel est centré le point de vue : commandant, officier en second, capitaine de corvette, milicienne, commando… un comble ! L’auteur y déploie toute son ingéniosité à la description détaillée des mille et une méthodes de l’art raffiné d’envoyer son prochain manger les pissenlits par la racine. Et que je t’envoie dans la tête les quinze types de munitions différentes de mon fusil variable, et que je te décompresse l’atmosphère pour t’exploser les globes oculaires, et que je te balance des nano-machines téléguidées bourrées de poisons, etc. Damned, ça va faire mal !

Malgré quelques bonnes idées, le roman de Scott Westerfeld tient difficilement la route et traîne terriblement, s’abîme en descriptions aussi détaillées qu’inutiles et en flash-backs ennuyeux. Là où il tente de nous intéresser à son univers et à ses personnages, l’auteur ne parvient qu’à casser le rythme de la trame principale qui ne manque pourtant pas de piquant. Le thème de l’immortalité, bien qu’il soit au centre des débats politiques, et celui de l’intelligence artificielle ne sont traités que superficiellement, dans la mesure où ils servent l’intrigue. Et tout cela manque de souffle, d’épique, de profondeur, à tel point que le conseil de guerre de l’Empire censé décider du sort de quatre-vingt mondes évoque plutôt le conseil municipal trimestriel de Vierzon-la-romaine.

Un roman qui n’intriguera donc que les fans du genre – et encore. Pour conclure, et en forme de morale, citons cette maxime du commandant Zaï, lorsqu’il avoue à son officier en second, Katerie Hobbes, qu’il a le béguin pour la sénatrice Nara Oxham - alors que l’officier est elle-même secrètement amoureuse du commandant : « Et le plus beau, Hobbes, c’est qu’il semble que l’amour soit plus fort que l’Empire. »

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