- le  

Les Parias d’Engelar

Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/08/2013  -  livre
voir l'oeuvre
Commenter

Les Parias d’Engelar

Après avoir publié des nouvelles dans des fanzines et des revues et des "webanthologies" (comme Station Fiction 2012), Aurore Perrault publie son premier roman, Les Parias d'Engelar.
 
Après l’apocalypse
 
Engelar est une grande tour abritant les survivants de l’humanité, coupés d’un monde ravagé et réputé hostile aux hommes. Pour ramener certains artefacts nécessaires à l’élite de la tour, des explorateurs sont envoyés à l’extérieur. Kairo est l’un d’eux et il a acquis la conviction que la terre est redevenue habitable. Au retour d’un de ses voyages, afin d’éviter qu’il ne divulgue sa découverte, il est emprisonné sur ordre du prophète, chef de l’église d’Engelar. Mais Kairo n’est pas le seul à remettre en cause la société qui a vu le jour dans la tour. Un groupe se forme, désireux de renverser l’ordre  établi : Anton l’artisan amateur de femmes, Faïna la guérisseuse, Mariam. Ensemble ils vont tenter de s’échapper de ce monde fermé et oppressant.
 
Une tradition littéraire
 
Au premier abord, Les Parias d’Engelar se rattache à une tradition importante de romans post-apocalyptiques : Barbe-Grise (Brian Aldiss), Dr Bloodmoney (Philip K. Dick), Le Jour des Triffides (John Wyndham), et, plus récemment La Route (Cormac McCarthy) en sont de bons représentants. Au cinéma, Snowpiercer, adapté de la bande dessinée française le Transperceneige par Bong Joon-Ho, se situait également dans cette mouvance. De ce point de vue, Aurore Perrault est dans l’air du temps. On peut relever que l’ouvrage se veut très critique à l’encontre des religions, vues essentiellement comme un système d’oppression des masses. C’est un parti pris qui agacera certains et confortera d’autres.
 
Les défauts typiques du premier roman
 
À côté de cela, cet ouvrage souffre de certains défauts. Beaucoup de paragraphes exposent de manière exhaustive, au détriment de l’action, le monologue intérieur et les états d’âme des personnages. Ensuite, ces derniers sont dessinés à gros traits, sans beaucoup de nuances. Enfin, ce livre se veut une attaque cinglante des religions établies, comme on l’a vu plus haut, et aussi comme une démystification : le monde est redevenu habitable, ses habitants peuvent quitter la tour, contrairement à ce que leur prophète raconte. Or, l’exploration de ce nouveau monde manque, elle aurait constitué une seconde partie qui aurait, d’un point de vue narratif, équilibré la critique religieuse.
 
On souhaite à Aurore Perrault d’approfondir son écriture et son univers.

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?