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Les Souffles ne laissent pas de traces

Timothée Rey ( Auteur), Melchior Ascaride (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Date de parution : 31/12/2013  -  livre
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Les Souffles ne laissent pas de traces

Un novelliste prolifique
 
Timothée Rey a publié de très nombreuses nouvelles dans différents fanzines et chez plusieurs éditeurs. Après deux recueils de nouvelles parus chez les Moutons électriques, Timothée Rey signe enfin un roman, qui se révèle être un récit d'enquête préhistorique. Auteur à l'imagination fertile et productive, il développe son imaginaire dans des univers toujours différents et imprévisibles.
 
Une disparition divine
 
Les clans de la steppe sont réunis pour le Jamboree. Dans la rude vie de l’époque paléolithique, cette assemblée constitue un instant de rencontre, d’échanges et de paix. L’approvisionnement des nombreux participants dépend des chasseurs qui partent quotidiennement pour trouver de la viande. Les neuf chasseurs désignés ce jour-là sont confiants dans leurs capacités, et tout se passe parfaitement bien. Jusqu’à ce que l’un d’eux se volatilise sous les yeux de ses camarades. La peur gagne les tribus qui craignent l’intervention des Souffles, ces imprévisibles et cruels dieux du vent. Collembole N’a-Qu’un-Œil, chaman du Clan des Ronces, préfère lui de son côté chercher une explication rationnelle. La chasse commence.
 
Enquête, humour et rythme
 
Timothée Rey met en scène le Maigret de la préhistoire, qui fait preuve d’un esprit exacerbé de déduction, mais dont le comportement semble bien moderne. L’enquête est particulièrement complexe, et il est plus facile de suivre le héros dans ses réflexions que de tenter d’anticiper les découvertes.
 
Le héros fait preuve d’une certaine suffisance et d’un manque de respect prononcé pour ses adversaires, ce qui donne un personnage caustique et charismatique à souhait. Ce mélange offre un résultat réjouissant avec de nombreux passages qui font sourire.
 
L’auteur aime jouer avec la langue, se permettant quelques jeux de mots qu’il faut oser, tel que « la hase bine ». Il manie également des concepts largement anachroniques sans que cela nuise au roman, qui ne se veut pas une reconstitution historique pointilleuse.
 
C’est donc avec grand plaisir que le lecteur peut se lancer dans cette aventure prenante, qui se révèle beaucoup moins sinistre que le démarrage ne le laisse penser.

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